vrijdag 2 april 2010

justification des hautes dilutions

APPROCHE PHILOSOPHIQUE DE L'HOMEOPATHIE


Blog et PMC


Ce Blog comprend :

1. L’introduction

2. Chapitre II de ‘Homoeopathia Pura’

3. La relation entre Aristote et Descartes. Une rectification de la philosophie moderne.

4. la méthode de doute de Descartes.

5. Chapitre 1 de la ‘Philosophie et Médecine’.



1. Introduction



Je suis médecin homéopathique retraité et philosophe active. Retraité parce que après cinquante années de travaille médicale et quarante années de philosophie, j’étais usé sévèrement et obligé d’arrêter mes consultations ; pourtant je reste actif en philosophie. Maintenant je veut propager ce que la pratique et l’étude dans ce cinquante ans m’ont apprit.



J’ai écrit trois livres, traduit en Français. Jusqu’à présent ils ne sont pas publiés. Deux sont publiés en Hollande ; ce sont « L’Homoeopathia Pura » (2007) et « Philosophie et Médecine », (2009), un livre en Angleterre : Homoeopathia Pura ; pour la troisième, « La Structure Scientifique pour la Thérapeutique Homéopathique » ou bien « La Ciencia Cualitativa Teoría y Práctica » sont traduit en Français et Espagnole mais sans éditeur. Peut-être un éditeur viendra ! J’attendrai, j’ai de la patience.



Publier après cinquante ans. Ce semble tard! Cela est juste. Cependant remonter le courant et formuler une réponse justifiée, cela prend du temps. Certainement pour un Aristotélicien. Il est mieux de l’oublier et de s’adapter à la holisme . Mais cela emmène de la vérité et la vérité c’est ce que je cherche.

Le parcours que j’ai suivit. Premièrement j’ai fait mes études médicales et je devenais médecin général. Dans ce temps je rencontrais la médecine homéopathique : c’était la médecine de l’unité que je cherchais. Dans la pratique je remarquais l’efficacité de celle-ci, mais aussi sa manque scientifique. Elle comprit trois lois, mais il n’existe pas une théorie explicative de ces lois. La théorie scientifique moderne se montre limitée. Alors j’allais étudier la philosophie. Philosophe, comme homéopathe, Aristotélicien, comme Hahnemannien ce n’est pas conforme du temps certainement pas si cela est perfectionné avec l’aide de St Thomas d’Aquin. Le monde et l’Église ont oublié cette harmonie de la connaissance même si on use leur termes. Mais qui sache ; on aperçoit que l’absolutisme des idées scientifiques modernes commence à décliner une peu. Si cette déclination continue, peut-être je peux réussir à introduire la philosophie Aristotélico-Thomiste dans les terrains scientifiques modernes sans pourtant la tronquer comme on remarque chez quelques auteurs catholiques. La nature est plus que les scientistes pensent. Je pense que le Seigneur m’a donnée la vie et la force pour écrire au sujet des choses comme la philosophie, l’homéopathie et aussi un peu de la foi chrétienne.



homéopathie et philosophie.

Pour beaucoup des homéopathes il est difficile à comprendre le lien étroit entre l’homéopathie, la science et la philosophie. Surtout la réalité des hautes dilutions cause l’incompréhension des sciences modernes pour la nature de l’homéopathie. Ces dilutions sont seulement compréhensible quand on connaît l’unité substantielle. Mais les sciences modernes sont impuissantes de justifier théoriquement ces dilutions, parce qu’elle ne puissent pas justifier cette unité. Par ceci, l’homéopathie n’existe pas dans leurs structures. En conséquence, elle n’existe pas pour les scientistes.



La nature propre de l’homéopathie ne peut pas être compris par la philosophie moderne. La justification moderne de la nature est mis au point par Descartes avec l’aide de mathématisation des parties. Par conséquent l’unité substantielle devient invisible. Elle ne peut pas exister dans les fragments. C’est l’heure d’abolir cette négligence et de rendre l’unité substantielle, et avec elle la médecine homéopathique, sa place au cœur des sciences et de la philosophie. J’ai souligné ceci dans « Philosophie et Médecine »



La science de la clinique exclut l’homéopathie et le renvoie au néant. Je reviendrai sur ce bizarrerie plusieurs fois. L’homéopathie ne va pas ensemble avec ses théories. De plus, cette science ne veut pas assimiler des lois qui sont étranges à ces théories. Au fond c’est juste. On le comprend en étudiant les idées des homéopathes qui essayent presser les phénomènes homéopathiques dans les structures cliniques. Ceci n’aboutira à rien. Mais il y a un autre problème. Les sciences modernes ne reconnaissent pas d’autres théories à côté d’elle. Ce qui est une toute autre chose. Cette absolutisme de la science et de la philosophie moderne repose sur rien. Cette idée fausse n’est pas fondé sur quoique ce soit. Certainement pas sur leurs instruments théorique comme la fragmentation et la mathématisation. Les parties et la quantité sont sa terrain de travaille. L’unité substantielle pourtant est à l’autre côté de cette manipulation. C’est elle qui comprend l’homéopathie. Une science qui étude les fragments de la nature en la diviser, ne peut pas justifier l’unité, qui appartient à une autre terrain scientifique, en dehors de celle-ci et réserver pour une autre science, notamment pour la philosophie de l’unité et la pratique de l’homéopathie. Nous rencontrons ici Aristote et Hahnemann.



La philosophie et les sciences. J’ai trouvé la justification philosophique de la médecine homéopathique chez Aristote. Il a découvert la substance qui comprend l’unité du animée et inanimée. Pour expliquer ce qu’il entend par la nature, l’essence je vous donne une exemple simple : la pierre. Une pierre possède, comme chaque substance, deux couches qui forment sa nature. Ce sont la couche de base, la matière et avec celle-ci la forme. La forme c’est la consistance, la dureté d’une pierre, l’état liquide de l’eau. Les recherches modernes ont découvert que la matière comprend les molécules, les atomes, etc. En étudiant cette matière, ces sciences ont oublié la nature propre de la forme, qui était autrefois au centre de la connaissance (Je retournerai à cette donnée dans le blog ‘De l’Étant et l’Essence’). Pour nous les deux sont importantes, non seulement pour comprendre la nature d’une chose, mais aussi pour comprendre les lois de l’homéopathie. Je le noterai régulièrement et aussi dans le chapitre II de la « Homoeopathia Pura » ce que j’ai publié dans ce blog. Ici vous remarquez la distinction entre deux couches. Avec ceci je vous ai donné la distinction entre la clinique et l’homéopathie. La première étudie la matière, l’autre la forme. Deux approches différentes qui sont réuni dans le système d’Aristote.



*****



2. Chapitre II de « Homoeopathia Pura » :

Les hautes dilutions : deux pôles





1 Introduction

La médecine homéopathique a de nombreuses facettes, dont chacune mérite d’être discutée : la loi du semblable, la valeur de la pratique, le tableau pathogénésique du remède. Je me limiterai ici à la nature et au fonctionnement des hautes dilutions et à l’interaction avec le vivant. On allègue que dans les remèdes homéopathiques, il n’y aurait plus de substance active visiblement présente, tout est eau et rien de plus. C’est exactement comme si quelqu’un, après avoir joué du piano durant des années, s’entendait dire que le piano n’a produit aucun son. Pour ceux qui ne connaissent pas la médecine homéopathique, une telle affirmation ne doit pas diffuser un signal positif.



Pouvons-nous faire preuve de compréhension pour une telle conception des remèdes homéopathiques ? Oui, en partie. Sans aucune notion de l’étroitesse de leur propre jugement, les médecins cliniciens influencent les conceptions usuelles. De plus, la méthode de travail est aussi mise en discussion dans le circuit homéopathique. La première chose à faire, c’est une information précise, pas seulement sur les résultats pratiques, mais justement aussi sur les principes théoriques de l’homéopathie. La connaissance de la théorie de base n’est pas le premier objectif que poursuit le médecin homéopathe, pourtant je suis d’avis que c’est surtout là que le bât blesse. Des cours d’information pour les médecins s’avèrent plus que nécessaires.





2 Deux pôles



Dans le traitement homéopathique, il y a la relation entre deux pôles : le médicament et l’individu vivant. Le premier agit sur le second. Pour que cet effet soit possible, il doit y avoir deux données concordantes, la nature du matériau et l’empreinte. De même que la clé et la serrure doivent être dures toutes les deux et que le panneton de la clé doit rentrer dans la serrure. La dureté, parce qu’autrement aucun contact ne peut être fait avec l’autre ; l’empreinte, parce que par elle, le signal spécifique est transmis.



Dans la relation entre le vivant et le médicament, nous devons retrouver les deux

facettes. Il doit y avoir une correspondance entre le non-vivant et le vivant. Pour

trouver une solution à ce problème, devons-nous nous tourner vers les sciences physiques modernes, ou bien devons-nous chercher une science propre pour la

médecine homéopathique ? Selon moi, les deux sont nécessaires. Pour la nature du médicament et la nature du patient, une même question se pose. Quelle est la

correspondance entre les deux ?

La réponse, nous la trouvons chez Aristote : les deux pôles correspondent, parce qu’ils sont une substance. Le non-vivant, l’inanimé, et le vivant, l’animé, sont tous deux des substances.





A Le premier pôle : La substance inanimée : le médicament homéopathique



A-1 La qualité de la substance

Par substance du non-vivant, la chose inanimée, nous n’entendons pas la couleur ou la taille ni le poids, mais la consistance. C’est la qualité comme la dureté, la mollesse etc. qui indique la propre nature d’une substance. Toute la pierre est dure, toute l’eau est liquide.

Chaque chose inanimée individuelle est une substance, les montagnes et les

cailloux, la mer et l’eau dans un dé à coudre, toutes ces choses sont caractérisées par la propre nature substantielle du matériau.



A-2 Caractéristiques de la substance

Par substance non vivante, nous comprenons ici quatre groupes : terre (gr), eau (gr), air (gr) et feu (gr)i



1 La première caractéristique de ces substances est leur divisibilité en parties de même nature. Chaque partie est également une substance, avec la même consistance. Ici, l’unité est donc l’unité de la qualité substantielle.



2 Une autre caractéristique est la stratification. Chez les substances, il est possible qu’une substance donnée passe à une autre : l’eau-gr ii (fluide) peut devenir air-gr ou terre-gr (dure). Si nous suivons l’argumentation d’Aristote sur ce changement, une donnée particulière se révèle : les choses sont stratifiées. Il y a en effet une couche qui reste et ‘sur laquelle’ les qualités changent. Chaque changement a toujours deux pôles : ce qui reste identique d’un côté, et ce qui disparaît et ce qui apparaît de l’autre. Par exemple pour l’eau qui s’évapore, il y a une base qui permet le passage de l’un à l’autre. Cette base nous l’appelons, avec Aristote : la matière (matière1)iii ; ce qui vient et va dans le changement de la substance, nous l’appelons la forme (forme1).



La couche matérielle est de nos jours la plus connue. Des siècles après Aristote, on a découvert les molécules qui sont des accidents de cette couche et d’après lesquelles une substance est à présent souvent nommée. Lorsqu’on demande ce qu’est l’eau, la réponse est généralement H2O. On peut se demander si cela est correct. L’eau possède des molécules H2O, l’eau n’est pas H2O. C’est pareille avec les organismes vivants et leurs dérivés mortes, comme le bois. Ils ne sont pas caractérisées par leurs molécules.



La couche de la forme indique premièrement ce qu’est le bois. Qu’est-ce que le bois ? C’est une substance avec sa matière inconnue et sa dureté qui proviennent d’un arbre. On nomme donc le bois aussi d’après son origine, l’arbre vivant, c’est la matière (matière) dure (forme) dont consistent les arbres et les arbustes. Les molécules ne constituent pas la nature de la substance. L’eau-gr est pour les Grecs une substance d’une nature donnée, c’est-à-dire tout ce qui est fluide, et elle est spécifiée par ses accidents, comme graisseuse, rouge, et plus tard, molécules, etc. pour indiquer l’espèce.



3 Une troisième caractéristique est le fait que les deux couches sont présentes à travers toute la substance. Partout, les molécules (matière1) sont présentes, partout dans la substance la qualité substantielle, la consistance (forme1), est présente. Elles sont synlocantes.

Cette couche qualitative de la forme1, qui traverse toute la substance, est un champ avec sa propriété la plus spécifique : une tension. C’est pourquoi nous l’appelons un champ de tension. Le champ de tension fait partie intégrante de la forme1, de même que les molécules font partie intégrante de la matière1. Les deux s’étendent à travers la substance, les deux sont toujours présents à la même place, les deux sont indissociables. Dans l’eau, la couche qualitative est fluide et le champ de tension est moins rigide que dans une pierre, où la qualité est la consistance dure. Dans l’eau, dans la pierre, dans le vivant, la forme n’existe pas sans la matière et inversement.



4 La quatrième caractéristique est la vibration. Si nous considérons la nature d’un champ de tension, une nouvelle propriété apparaît immédiatement. Toutes les choses qui sont tendues peuvent vibrer. Cette capacité de vibrer semble tout autant valoir pour le champ de tension. Ceci nous amène au domaine des remèdes homéopathiques.



A-3 Les hautes dilutions et leur préparation

Nous supposons que le champ de tension des hautes dilutions possède une

vibration, ce qui leur confère une caractéristique propre, une couleur de vibration. L’eau, comme certains appellent le remède homéopathique, est selon nous H2O et plus. Nous pouvons expliquer cette hypothèse en étudiant le remède homéopathique. Tout d’abord sa préparation.

La préparation du remède homéopathique se déroule comme suit.

On prend une plante que l’on presse pour en extraire le jus ; ou un serpent dont on tire le poison. Le jus est dilué dans 9 fois (dilution décimale) ou 99 fois (dilution centésimale) son volume d’eau ou d’alcool. On frappe plusieurs fois la solution et on a une dilution D1 (décimale) ou C1 (centésimale), dans les deux cas une basse dilution. Et ainsi de suite. Au bout de 24 fois, il n’y a plus de molécule de la substance initiale, on parle alors de haute dilution. Selon le chimiste : « on ne retrouve plus rien de la substance dissoute ». Un ministre dit : « c’est de l’eau ». Le médecin homéopathique peut déclarer : « C’est de l’eau avec l’élément de vibration de la substance dissoute et c’est efficace comme remède à condition que la couleur de vibration corresponde à celle du patient ». À l’égard des hautes dilutions, Hahnemann affirme qu’elles sont plus efficaces que les basses dilutions. Et c’est généralement le cas, comme la pratique nous l’apprend à chaque fois à nouveau.



A-4 L’approche homéopathique de la nature : prendre la réalité au sérieux

Dans notre société, le jugement du chimiste est prédominant. A mon avis, ceci est injuste. La nature est beaucoup plus que ce que la chimie permet de découvrir. Ceci apparaît clairement lorsqu’on s’occupe d’homéopathie. La matière1 et la forme1 apportent toutes deux des preuves de la réalité des hautes dilutions.



1. La preuve au moyen de la Forme1. Le champ de tension de la forme1 est une bonne hypothèse, qui rejoint l’expérience homéopathique, notamment en ce qui concerne la préparation du remède homéopathique. En effet, ce remède n’est pas un simple mélange comme le sucre que l’on met dans son thé. Si l’on préparait de cette façon le remède homéopathique, son effet serait nul. Comme il est dit plus haut, la dilution s’accompagne de plusieurs fortes secousses du remède, qui produisent un effet de choc. Ce processus de préparation par dilution et succussion, on l’appelle : dynamisation. On retrouve cet effet de choc à l’intérieur de la solution, qui, comme nous l’avons vu, est davantage qu’une quantité de petites boules isolées de matière1. Il y a la forme, le champ de tension et l’hypothèse selon laquelle la succussion transmet une impulsion au champ de tension de la solution et y laisse une empreinte qui est typique pour le remède dilué [Voir Philosophie et Médecine]. Cette empreinte nous l’appelons : couleur de vibration.



2. La preuve au moyen de la Matière1 et des Clusters. Comme il est dit plus haut, la part de la matière s’étend à travers toute la substance. Partout ses particules, les molécules, sont présentes. A l’intérieur du cadre de la chimie, ces molécules ne nous apprennent rien sur la nature des hautes dilutions. Il en va autrement dans la physique. A l’examen physique plus approfondi, on constate des changements dans la matière, qui sont provoqués par la préparation homéopathique. Les molécules ne sont pas comme des billes dans un sac, toutes séparées les unes des autres. Au contraire, dans l’eau par exemple, les molécules forment différents champs à l’intérieur du fluide. Lorsqu’on dilue une substance dans de l’eau, un processus entièrement nouveau se produit à côté ou à l’intérieur de ces champs. Autour des molécules de la substance à diluer, des molécules d’eau se groupent et forment une enveloppe. On appelle ce groupement un cluster. Si à présent, sans ‘secouer’ la solution, on dilue à nouveau la solution avec neuf volumes d’eau, on obtient au bout de 24 dilutions de l’eau pure. Tous les clusters sont disparu et il ne reste plus aucune molécule de la substance initiale.

L’évolution est toute autre lors de la préparation homéopathique. Du fait que le remède est secoué (succussion), les molécules de la substance diluée jaillissent de leur cluster.

Ceci a deux conséquences. En premier lieu, de nouvelles molécules du solvant se groupent autour de la molécule de la substance diluée : un nouveau cluster se forme autour de la molécule détachée. En deuxième lieu, et ceci est important pour nous, l’enveloppe du premier cluster se rétrécit et forme le noyau d’un nouveau cluster, mais sans qu’il contienne une molécule de la substance diluée. A la prochaine dilution avec succussion, ce cluster ‘vide’ se comporte comme le cluster initial : la succussion en fait sortir le noyau et les deux restants forment de nouveaux clusters. De cette façon, des clusters continuent d’exister dans la solution. Il semblerait même qu’au lieu de diminuer, leur nombre augmente, même après que la dilution ait dépassé le nombre d’Avogadro.



A-5 Caractéristiques qui renvoient à la substance originale

1 Un fait particulier que l’on remarque à cet égard, c’est que l’on a physiquement démontré que des propriétés caractéristiques de la substance originale sont présentes dans les clusters ‘vides’. Par exemple, le cluster d’arsenic se décompose à une autre température que le soufre. Pour savoir quelle substance on a, on fait lentement chauffer la solution et on examine à chaque fois à quelle température les clusters se décomposent.



2 Mais ce n’est pas tout. A côté de la propriété indiquée ici, la nature du cluster suggère une autre caractéristique. Le cluster individuel de même que la totalité des clusters sont retenus ensemble par des forces, et nous laissons au physicien le soin de les déterminer. Mais il est possible que chez la substance inanimée ces forces forment un champ qui est présent à travers toute la substance inanimé. De plus nous pouvons formuler comme hypothèse que ce couche n’est pas inerte mais peut avoir comme caractéristique une vibration et, en faisant un pas de plus, que cette vibration peut être spécifique pour chaque substance inanimée. La question se pose si cette caractéristique peut être identique ou parallèle à la champ de tension et sa couleur de vibration. Dans l’une ou l’autre cas Il existe un échange d’information. Mais soyons prudent. Ce n’est pas à moi de résoudre cette question physique. Pour moi il est mieux de me tenir à la donnée d’une couche de tension avec sa couleur de tension, phénomènes qui sont suffisants pour comprendre l’action de la remède homéopathique.



3 Chacun des nombreux remèdes pourrait donc transmettre sa propre information. Il ne semble pas improbable qu’il existe une grande variété, il nous suffit de penser à la transmission des signaux d’une caméra vers l’ordinateur à l’aide des infrarouges, aux tons de la musique et à la différence dans la lumière. De même que l’écran de l’ordinateur affiche la reproduction de la photo transmise au moyen des rayons infrarouges, il apparaît dans le traitement homéopathique que l’impulsion a été reçue et assimilée par le patient. Dans l’expérimentation, elle aboutit aux symptômes, mais dans la thérapie, elle amène une amélioration. Nous retrouvons ici l’autre pôle de la relation entre l’homme et le médicament, c’est-à-dire l’homme vivant, mais aussi l’animal vivant et la plante vivante.



B Le deuxième pôle : L’individu vivant



Nous avons esquissé ci-dessus les caractéristiques de la substance inanimée. D’une part la matière1, les molécules et les clusters, d’autre part la couleur de vibration et la forme1. Comment les deux sont-elles à présent présentes dans la substance animée vivante ?

La substance vivante diffère de la substance inanimée de diverses façons. En premier lieu, elle n’est pas indéfiniment divisible. Sans tête, sans cœur, ce qui au départ était vivant n’est généralement plus vivant. A côté de cela, la nature de l’unité est différente. C’est ainsi que le vivant comprend entre autres la dureté (os) et le fluide (sang par exemple), par conséquent la consistance n’est pas la même à travers tout le corps. De plus, il y a une limite à l’ampleur de l’individu. Enfin - et c’est ce qui fait que le vivant est vivant - le vivant possède une âme. Donc l’unité substantielle est ici un individu vulnérable, différencié, limité, animé : cette plante, cet animal, cet homme.



Comme nous l’avons vu plus haut, nous trouvons une influence du médicament homéopathique sur un être vivant. Il doit donc exister un dénominateur commun. Ce qui agit, le remède inanimé, diffère toutefois fortement de ce qui subit cette action, le vivant. Il doit pourtant y avoir une concordance. Mettons-nous donc en quête de ce qui concorde entre les deux.

La plante, l’animal et l’homme sont vivants. Vivant signifie pour Aristote : être animé. Le vivant est constitué de matière1 et de forme1, toutes deux entièrement reliées à l’âme (forme2).





























matière forme unité matière et forme



Avec l’âme nous pouvons distinguer les différentes facultés, comme la faculté de penser, la faculté intellectuelle ; mais aussi la faculté sensitive, c’est-à-dire la faculté de subir des émotions et de sentir qu’on les subit, de percevoir et d’avoir conscience que ce qui a été perçu est ce qu’il est ; à côté de tout cela, il y a aussi le processus de métabolisme, qui n’a pas de conscience, mais possède sa propre faculté directrice : le champ de direction qui fait partie de l’âme végétative.

Les différentes facultés sont divisées comme suit : la faculté directrice revient aux plantes et aux animaux (et donc aussi à l’homme) ; la faculté de subir des émotions et de les percevoir revient à l’animal (et donc à l’homme) ; la faculté de penser revient seulement à l’homme : l’animal pensant. Nous pouvons donc reproduire ainsi la structure de l’animé :

Animé qui se compose de :

5ème couche forme2 âme intellectuelle

4ème couche forme2 âme sensitive

3ème couche forme2 âme végétative

avec : champ de direction

2ème couche forme1 champ de tension

1ère couche matière1 structure





Le principal pour nous, c’est l’âme végétative. L’âme végétative n’est pas un nom vide de sens, comme on le pense dans l’époque moderne, mais désigne une donnée opérant activement. Les processus de métabolisme ne se déroulent pas tous seuls. Au contraire : ils ont un principe directeur, qui maintient la vie en harmonie. De même que la perception est davantage que l’anatomie et les fonctions de l’œil et des cellules du cerveau, nous admettons un ‘plus’ au métabolisme : un principe directeur que nous appelons champ de direction. Nous en avons parlé au Chapitre I. Ce qui est important ici, c’est qu’à la fois le champ de tension et le champ de direction sont présents à travers tout le vivant, les deux toujours au même endroit. Ceci nous permet de comprendre l’influence mutuelle, telle qu’elle apparaît dans l’étude homéopathique de ces données. Si cette influence mutuelle du champ de tension et du champ de direction à l’intérieur du vivant est possible, une influence par des stimulants extérieurs n’est pas inimaginable. Nous arrivons ainsi à la connexion entre le médicament et le patient.





C L’influence du médicament sur le patient : la connexion entre la substance animée et inanimée : l’explication



Comme nous l’avons vu, les substances inanimées, comme la pierre, l’eau etc. sont constituées de matière1 et forme1 avec leur champ de tension. Ceci vaut également pour l’animé, là aussi nous découvrons la matière avec les microstructures et la forme avec le champ de tension. Si tous deux possèdent une même structure de base, comme le champ de tension, il existe une possibilité que l’un agisse sur l’autre.

Nous trouvons ici la connexion entre inanimé et animé dans le champ de tension présent dans les deux.



Inanimé composé de Animé composé de

couche

supérieure forme2 âme intellectuelle

4ème couche forme2 âme sensitive

3ème couche forme2 âme végétative

avec: champ de direction

forme1 2ème couche (champ de tension) 2ème couche forme1 champ de tension

matière1 1ère couche, base (structure) 1ère couche matière1 structure



Lorsque émetteur et récepteur présentent une concordance, le transfert d’information est possible. Nous trouvons cette concordance dans la nature du médicament inanimé d’une part et la base du vivant d’autre part. Les deux ont une donnée identique : la structure et le champ de tension qui sont constitués par la matière1 et la forme1.



C1. La forme

Nous pensons que la forme1 du médicament inanimé a un champ de tension avec une couleur de vibration spécifique pour chaque médicament. En cas de contact entre le médicament et la personne, cette couleur de vibration est transférée au champ de tension de la personne. Étant donné que ce champ de tension, de même que le champ de direction, s’étend à travers toute la personne, l’influence sera possible à travers toute la personne.



C2. La matière

Nous trouvons une deuxième donnée : les clusters et leur influence possible sur le vivant. Le médicament contient la matière1 avec les clusters, mais il n’est pas certain que le vivant possède aussi les mêmes clusters. Comment pouvons-nous alors intégrer les clusters dans notre théorie ?



C3. Matière et forme

Analysons la pratique. Nous donnons à un patient une cuiller à thé d’une haute dilution diluée dans de l’eau. Pour augmenter son effet, nous lui faisons se rincer la bouche avec la solution. Nous pouvons imaginer que les clusters se heurtent à la muqueuse buccale et que là, mécaniquement, un transfert du stimulant aurait lieu. Ceci pourrait d’autant plus être le cas que le remède, après avoir été avalé, entre en contact avec le sang. Toutefois nous avons vu que l’induction n’est pas un processus chimique, mais un processus physique de molécules qui sont prisonnières dans un champ (magnétique, gravité), un champ, qui garde ensemble les clusters. D’autre part, les expériences d’Agnostatos nous apprennent que certains clusters dans la solution se décomposent à une température inférieure à 37o Celsius, ce qui est donc le cas dans l’organisme. Cette possibilité mécanique ne trouve donc pas de base dans la pratique. Cette pratique cependant nous vient en aide d’une autre façon.

Entre autres :

• Les tests d’Endler prouvent qu’un médicament homéopathique agit à travers le verre.

• Lors du Test du Bras Procédure III, nous posons sur les genoux d’un patient un sachet contenant un médicament dans un tube. Ce médicament s’avère actif à travers les vêtements et le verre, donc sans contact direct avec le patient.



Je pense que l’hypothèse d’une induction au moyen de rayonnement comme elle est donnée dans mon livre ‘Philosophie et Médecine’ peut être considérée comme justifiée. Cette hypothèse cadre moins avec la présence de clusters, en effet le champ dans et autour des molécules ne semble pas inerte, mais peut très bien être aussi la source de cette induction. Mais, il est vrai, il est susceptible pour la température.

Attention, c’est la pratique qui engendre et étaie la théorie. Ce n’est pas une chimère a priori. La théorie basée sur la pratique nous apprend qu’un remède donne une induction, via la couleur de vibration du champ de tension, données qui cadrent avec la théorie de la substance d’Aristote.



Nous avons rassemblé ci-dessus suffisamment de données pour pouvoir expliquer l’influence du médicament inanimé sur le vivant animé. Quelles sont les données homéopathiques correspondantes ?



Tableau du remède et la couleur de vibration:

Un remède homéopathique induit des troubles chez un être sain. Nous appelons ceci le tableau (pathogénésique) du remède.

• Les troubles s’étendent à travers toute la personne du sujet. Nous retrouvons ici l’unité de la personne dans le tableau (pathogénésique) du malade.

• Chaque remède provoque une mosaïque de symptômes, qui pour une bonne part est caractéristique de ce remède. La propre couleur de vibration s’y raccorde.

• L’hypothèse, c’est que la couleur de vibration du remède agit sur le champ de tension du malade. Ce champ de tension est ainsi modifié, il reçoit une couleur de vibration pathologique, de sorte que les troubles peuvent naître.



Tableau du patient et la couleur du vibration :

o Les symptômes s’étendent à travers toute la personne du patient. L’unité de l’individu vivant apparaît dans le tableau du patient.

o Chaque patient montre une mosaïque de symptômes qui peut renvoyer à un ou plusieurs remèdes avec leur propre couleur de vibration.

o Il existe un concordance entre les symptômes du patient et les symptômes du tableau du remède. Elle s’exprime dans le diagnostic.

o La thérapie implique l’administration du remède avec un tableau symptomatique similaire au patient. Les deux couleurs de vibration doivent être ressemblantes. Par induction le remède fait disparaître la couleur de vibration pathologique chez le patient.

o Le remède homéopathique adéquat guérit les symptômes chez un malade.



Dans les deux cas, nous trouvons :

o Une substance inanimée sans molécules agit sur un corps animé. Cette action est possible du fait qu’il existe un dénominateur commun. Ce dénominateur est la couleur de vibration. Cette vibration est présent chez le remède et chez le patient. Chez les deux dans la couche de la forme1 avec son champ de tension. Chez le patient existe une vibration pathologique en correspondance avec les symptômes ; dans le remède une vibration semblable (similia) avec la couleur de vibration du malade. L’action du premier sur l’autre apaise la vibration pathologique et fait disparaître les (des) symptômes.

o Des symptômes situés à travers tout le corps du malade disparaissent parce que le champ de tension est présent à travers toute la substance.



o Le diagnostic du tableau (pathogénésique) du remède avec sa propre couleur de vibration.. Chez un malade il n’existe qu’une partie des symptômes (une mosaïque) du tableau du remède avec sa couleur de vibration semblable. Ce mosaïque peut aller ensemble avec un ou plusieurs remèdes. Pourtant, l’une de ces remèdes est le plus adaptée. C’est une donnée qui complique le diagnose. Pour moi le Test de Bras Procédure III peut aider dans ces circonstances.



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Le lecteur a certainement des questions à propos de ce texte sur les hautes dilutions. On ne peut pas les expliquer à l’aide de la science moderne. Cela est exact. Dans les théories modernes de la physique elles ne figurent pas ou bien négativement. Deux réactions sont possibles. Premièrement on peut voir les sciences modernes comme absolues, qui ne permettent aucune autre approche scientifique de la nature ; dans cet approche l’homéopathie ne figure pas et on niet les données homéopathiques. Mais il y a une autre approche qui comprend la limitation d’une science quand elle ne peut pas justifiiez tous les phénomènes de la nature. Cela est mon idée. L’ontologie des science moderne est limitée de telle façon, qu’elle se borne aux êtres les plus bas de la nature, sans avoir le possibilité de connaître ce qui est plus compréhensif. Pour expliquer ce phénomène, j’ai écrit l’article suivant en comparer Aristote et Descartes.

Le dernier est une limitation profonde d’Aristote et obscurcit injustement son ontologie. Après cet article ma critique sur la méthode de doute de Descartes, une doute qui mène au néant.



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3. La relation entre Aristote et Descartes.

Une rectification de la science.



Les concepts philosophiques ‘vérité’ et ‘science’ peuvent être mal comprit. C’est pourquoi je donne ici une explication.



1. Deux courants de pensées sont à la base de la philosophie occidentale. D’une côté on connait Platon et Descartes, de l’autre Aristote et Thomas d’Aquin. Descartes a éclipsé Platon et éliminé les deux autres. Les idées de ceux-ci sont remplacés par celles de Descartes et ses descendants. Depuis Jean-Paul II c’est dans l’Église Catholique toute de même. On peut observer une pareille extermination.

À partir de Descartes la vie devient de plus en plus triste. La qualité est disparut, on considère l’homme comme une mécanique dont les caractéristiques sont sans autre cause unit à ses parties et la pensée est réduite aux chaînes de concepts. La technique est au premier plan et la substance, l’unité de la matière et forme, mais aussi celle du corps et de l’âme sont disparus. Mais c’est cette forme qui donne à la vie et la couleur à son être. On ne la connaît plus. Il n’y a que la matière quantitative qui est exploitée par la science quantitative. Rien plus dangereuse et plus désolante que cette limitation. Beaucoup de choses disparaissent de la vue parce qu’elles détonnent dans sa schème quantitative.

La médecine homoeopathique subit ce sort. Anéanti par les scientistes qui ne peuvent pas observer les choses hors de leur terrain scientifique.



2. Pour moi, la médecine homoeopathique est la thérapeutique la plus importante, la plus humaine. Cela n’est pas parce qu’elle agît contre la nature. Parce qu’elle pourrait, comme la clinique, prolonger la vie infiniment. Au contraire c’est parce qu’elle peut remettre l’harmonie de la vie à une personne. Regardant la nature, la science homoeopathique est la plus hautes manières médicale de traiter l’unité substantielle animée, le vivant. La nature de l’individu, quant elle est en déséquilibre, peut normalement redresser soi-même. Si ce n’est pas possible on peut, avec des remèdes homoeopathiques, lui redonner sa puissance pour harmoniser son équilibre.

Pour faire comprendre cette situation, je commence avec une explication d’Aristote, ensuite de Descartes pour revenir à Aristote.



3. Aristote I. On sait en général d’Aristote qu’il a écrit une Cosmologie et Physique lesquelles on juge d’être fausses ; son éthique n’est pas sans mérites, mais ce n’est pas le point de départ pour les experts en science éthique ; et enfin, sauf chez les spécialistes de lettres classiques, il n’en est pas question de sa métaphysique. À propos de son Cosmologie il nous donne une description de la motion des astres suivant l’idée général qu’on y avait dans l’école de Platon. Il était un membre d’elle. Il a justifier leur idée dans un schème scientifique. Si les corps célestes décrient une orbite circulaire autour de la terre, ces corps sont parfaits et ne changent pas. Ils possède donc une seule substance immuable et parfaite : l’éther. C’est une raisonnement complète.



4. Seulement si on découvre que l’orbite n’est pas circulaire, mais ovale et qu’on observe des changements dans ces corps, ils ne sont pas parfaits et donc il n’y a pas de l’éther, mais ces corps consistent de la matière et forme comme les substances sur terre. C’est une raisonnement aussi parfaite mais basée sur d’autres observations. Aristote l’aurait souscrire comme le premier. Enfin, ces livres sur la Physique nous donne une réponse détaillée.



5. La substance et sa distinction entre matière et forme. La distinction entre matière et forme est la plus importante et première dans l’étude de la physique Aristotélicienne. Dans le temps moderne, rien n’est changer regardant cette distinction. Matière et forme sont les deux parties fondamentale du non-vivant, comme corps et âme de l’être vivant. Lentement dans l’évolution des sciences pendant les six siècles passées, la forme et l’âme sont devenue des êtres mal connues dont on ne connait plus ses natures et niet son existence. Comment est ce possible ?

La substance comprend la matière et la forme. Ces deux sont deux couches partout dans la substance. Elles sont des parties, qui sont présent chez chaque substance. Ici nous trouvons la distinction entre une couche de la consistance (la forme) et une couche des molécules (la matière). Ces parties possèdent leurs propre caractéristiques et sont toujours totalement liées réciproquement. Elles sont synlocantes. La pierre nous donne une explication parfaite. À côté de la couche des molécules il existe aussi une deuxième couche: la dureté. Il n’existe pas l’une sans l’autre. Partout ou existe la dureté, existe aussi les molécules.

Mais la liaison entre la couche de la matière et la couche de la forme peut changer. L’eau qui change en glace, le montre. La couche de la liquidité change en une couche de la dureté, tandis que la couche des molécules y restent à peu près la même. La découverte de la distinction entre matière et forme est causée par le changement à base d’une matière permanente.



6. La relation entre matière et forme de l’être inanimé n’est pas la seule distinction. Aristote a découvrit la relation entre le corps (l’anatomie et physiologie) et l’âme qui donne la vie. En l’âme nous distinguons les cinq facultés, c'est-à-dire la faculté végétative, motrice, xxx sensitive, intellectuelle. La faculté végétative est une couche gouvernante qui harmonise les processus biologiques. Elle n’est pas une partie de la physiologie, ni de l’anatomie. Elle est une partie de l’âme, présente de par le vivant. J’ai apprit son efficacité pendant mes travailles comme homoéopathe. Les facultés de l’âme nous donne, chacun dans son domaine, la possibilité de vivre. Ce n’est pas l’anatomie, ou physiologie des sens qui nous donne la vue. La vue est quelque chose toute à fait nouvelle dans l’individu. Il n’est pas possible d’expliquer cette puissance de voir à partir des processus corporelles. Elles donnent la possibilité, la prédisposition de voir. Elles n’élucident pas le phénomène de savoir elle-même, c'est-à-dire la puissance de voir et de connaître ce qu’on voie. Cette connaissance, qui est aussi présente chez les animaux, est quelque chose totalement distincte des processus matérielle et doit être regardée comme une autre ordre ontologique. Quand deux phénomènes sont ensemble comme le corps et la vu, cela ne signifie pas qu’ils sont d’une même niveau, ni que l’un est cause de l’autre. Seulement quand on comprend la relation entre matière et forme, bien que différentes les deux puissent être, on peut comprendre la relation entre corps et sens. Sans aucune doute ils sont d’une niveau ontologique différents. Ici on remarque que l’un va de pair avec l’autre d’une manière étonnante. C’est une phénomène sans explication parce que les deux sont des ἀρχή, des données de base, inexplicable. Ils se montrent si on possède l’approche adaptée.



7. Après les Moyen-âge la compréhension pour la relation des couches a disparut et il ne restait plus que la couche matérielle. La Physique Aristotélicienne était remplacée par la physique moderne. On ne connaît plus l’unité de la substance. On attaque la matière avec des instruments scientifiques de base mathématiques qui fragmentait la nature. On élève cette approche en le juger l’unique méthode possible et partant de ces idées fausses il est impossible de connaître même les caractéristiques de l’unité de la substance. Sciences des vivants, sans connaitre leur âme, ont caché la forme et l’âme pour des siècles. La chimique et la physique sont devenue les souverains même dans la médecine. Elles sont dans un point aveugle, même dans l’Homéopathiepour qui la connaissance de la physique Aristotélicienne pourrait être la solution des problèmes scientifiques. Pourtant malgré leur disparitions, elles restent réelles.



8. La disparation de la substance. Dans l’évolution de la pensée et pratique médicale moderne il y a deux données importantes. Le raisonnement avec l’aide des chaînes à base de l’intuition Cartésienne et son idée mécaniste. Les hypothèses de Descartes son les outils avec lesquelles la culture Européenne est démolit, l’unité substantielle est éclatée et la vie disparaît dans l’application des Règles de Descartes. Ici je me limite aux cœur des Règles et du ‘Traité de l’Homme’.



9. Descartes’ (abréviation : D.)

‘Règles pour la Direction de l’Esprit’.



Pour indiquer comment il faut raisonner avec l’intuition qu’il a définie lui-même, Descartes a formulée vingt et un règles. Pour nous qui veut montrer la limitation des sciences modernes, sont les sept premier règles importent.



Règle I. Pour mieux connaître D. veut diriger l’esprit. Pour ce but, il a formulé des règles absolues. En dehors de ces règles il n’est pas possible de pratiquer les « sciences, qui résident tout entières dans la connaissance qu’a l’esprit », Ces règles donneraient une sagesse universelle parce qu’elle donnent la même structure à toutes les sciences. « toutes les autres choses doivent être appréciées moins pour elles-mêmes que parce qu’elles ont quelque rapport » « avec la sagesse universelle ». Elles sont donc liées l’une entre l’autre.



Note. Je remarque que cette sagesse ne nous conduit pas à la connaissance du Créateur. Elle n’est pas aussi sage.

Note. Ici nous trouvons l’absolutisme avec laquelle Descartes entoure ses règles et qui est une caractéristique des sciences modernes. Elles laissent dehors tous les autres sciences.



Règle II. Ici D. nous donne l’impression de savoir comment une connaissance complète et parfaite doit être ; il la connaît complètement. C’est une chose « dont on ne peut douter ». Après avoir fulminé contre les ‘doctes’ et les syllogismes, il nous donne sa solution pour une connaissance certaine et indubitable, c'est-à-dire celle de l’arithmétique et la géométrie. Les autres sciences quant elles ne possèdent pas « une certitude égale à celle des démonstrations de l’arithmétique et de la géométrie » nous éloigneraient de la vérité comme il l’interprète.



Note. Les choses dans la nature son plutôt irrégulières. Cela veut dire en étudier les choses plus ou moins vagues avec des idées clairs on ne arrive pas à une science adaptée.



Note. D. ramène toute la connaissance aux mathématiques, c'est-à-dire, à la quantité, une des catégories Aristotéliciennes. Il ne connait pas la substance, ni la qualité. C’est une approche unilatérale du cosmos de laquelle D. enlève la vie de l’âme animale. Plus tard nous verrons que les expressions de l’âme deviendrons des expressions de la matière. Ils perdent leur caractère ontologique propre.



Règle III. Dans cette règle D. décrit sa Méthode. De nouveau nous comprenons ce que D. veut faire, c'est-à-dire, faire des choses obscure des choses claires. La base est la connaissance « des choses sans aucune crainte d’erreur, dont il n’y en a que deux : l’intuition et la déduction. L’intuition, c’est « non pas le témoignage changeant des sens … mais la conception d’un esprit pur et attentif, conception si facile et si distincte qu’aucun doute ne reste sur ce que nous comprenons » ou, il continue, « ce qui est la même chose, la conception ferme d’un esprit pur et attentif, qui naît de la seul lumière de la raison et qui étant plus simple, est par suite plus sûre que la déduction même … ». Les exemples données sont l’intuition qu’il existe, qu’il pense, que le triangle est défini par trois ligne seulement, la sphère par une seul surface … ». Ces conceptions d’un esprit pur et attentive sont pris des mathématiques et de l’esprit.



« Un autre mode de connaissance se fait par déduction, opération par laquelle nous entendons tout ce qui se conclut nécessairement d’autres choses connues avec certitude ». Pas à pas se forme une longue chaîne avec des anneaux qui ont « une intuition claire de chaque chose ». Intuition et déduction ensemble forment le centre de son méthode. Le caractéristique de l’intuition est sa certitude et son évidence qui »ne sont pas requises seulement pour de simples affirmations, mais aussi pour toute espèce de raisonnement. Une exemple est donnée avec l’aide des mathématiques.

Deuxièmement donc la déduction, opération par laquelle D. entende tout ce qui se conclut nécessairement d’autres choses connues avec certitude, … bien qu’elles ne soient pas elles-mêmes évidentes … . Il fonde leur certitude sur des principes vrais et connus par l’intuition.. Ce sont les premiers de la chaine dont les autres sont connues par la déduction.



Note. l’intuition ici n’est plus l’observations des choses dans la nature, comme Aristote les a prit (Anal. Post. B, chap. 19), mais les concepts mathématiques de ces choses déformées par elles dans l’entendement. Le réalisme comme les syllogismes sont obnubilés, sans preuves, mais en faisant le silence sur eux.

J’ai trouvé chez D. la même procédé : il accuse les doctes d’être ignorant, R. II ; ou ils n’ont que fait qu’accroître le nombre de leurs doutes et n’ont appris aucune science, R. III ; mais aussi refusent la vérité à d’autres, R. IV, etc. tandis que D. rejette toutes les chaînes des syllogismes R. VII, etc. et après il paraît comme une étoile claire pour conduire les lecteurs au terre promis, qui dans ce cas par son unilatéralité, fait que des sciences qui ont une haute valeur sont anéanties. Nous rencontrons se processus dans ce qui suit.



Règle IV. Cette règle commence avec l’habitude de râler contre les doctes (quatre pages). On y trouve aussi quelques remarques sur sa méthode. Or, par méthode il entend « des règles certaines et faciles, grâce auxquelles tous ceux qui les observent exactement ne supposeront jamais vrai ce qui est faux et parviendront … à la connaissance vraie de tout ce qu’ils peuvent atteindre. (p46, r 29). Cette vérité ne doit être jamais chercher sans méthode. Comme exemple un jeu avec nombres (III, p.44 ; VI, p.55). La science qu’il montre comme exclusive exemple est la mathématique universelle, qu’il a développer à partir de l’algèbre et de la géométrie. Cette science peut être appliquée à d’autres comme la musique, l’optique. (5027)

D. réduit leur essence à des abstractions qu’on peut manipulé mathématiquement. Il nous offre l’insistance d’une méthode unilatérale (477). Pour lui, aucune science puisse exister que par son intuition et son déduction. « car on ne peut rien ajouter à la pur lumière de la raison qui ne l’obscurcisse de quelque manière. De plus D. pense que « toutes les choses où on l’étudie l’ordre et la mesure se rattachent à la mathématique, sans qu’il importe que cette mesure soit cherchée dans des nombres, des figures, des astres, des sons, ou quelque autre objet ; (5039)



note. Pourtant, elles sont des expressions d’une fondement, la substance et les autres caractéristiques, comme la qualité, l’essence, etc. qui les appartiennent aussi. (voyez ‘Philosophie et Médecine). D. accentue une méthode, le reste est inutile, font des obstacles (p47) En réduisant tous ces phénomènes hors concours, il n’a pas seulement extirpé la vie du corps, mais aussi l’âme de la culture occidentale. La réalité doit s’adapter à la mathesis, c’est à dire l’entendement reçoit le primat. L’adaequatio est renversé.



Règle V. Ici est donnée ce que D. avait en vue avec la méthode. « Toute la méthode consiste dans l’ordre et la disposition des choses vers lesquelles il faut tourner le regard de l’esprit, pour découvrir quelque vérité. Or il le suivre exactement, si nous ramenons graduellement les propositions compliquées et obscures aux plus simples, et si ensuite, partant de l’intuition des plus simples, nous essayons de nous élever par les mêmes degrés à la connaissance de toutes les autres ». (L’introduction du règle V).



Note. Dans ce chapitre la différence avec Aristote est donnée. Chez Aristote on cherche la chose dans la réalité : ceci ; après on se demande qu’est ce que ceci, le quoi et l’intelligence s’adapte à la réalité. La question qu’est-ce-que c’est un animal c’est la question après l’unité de l’animal. On répond à cette question sans division de la chose, autrement, avec des parties isolées on ne reçoit plus une réponse à la question qu’est ce que c’est l’unité d’elle. De plus la relation matière et forme disparaît. Elle retourne chez la médecine homoeopathique et le champ de tension de la faculté végétative. Cependant chez D. L’animé n’est autre chose que l’addition des parties inanimées. Il n’y a aucune différence avec les appareils fait pas les hommes comme une montre, la voiture, l’ordinateur, etc.



Note. Chez Descartes la réalité est forcée de s’adapter à l’intelligence. Tout ce qui dans la réalité n’est pas d’accord avec cette structure scientifique dans l’intelligence, ne cadre pas avec les idées du homme de science, tout ca est adapté à, pressé dans cette structure. Mais il y a une autre vision sur les choses. Parce que le Créateur a bien fait le cosmos, tout les interventions avec l’aide des sciences modernes sont donc des dégradations qui se dirigent contre la nature qui est parfaitement créée. Seulement l’aveuglement par les idées Cartésiennes mais aussi Darwinistes cachent cette phénomène. J’indique cela chez l’étude la différence entre la médicine Cartésienne et cette médecine qui s’adapte à la réalité de la nature du vivant. Cette différence est indiqué par Descartes, mais inversement : »pour mieux faire comprendre que nous considérons ici, les séries des choses à connaître et non la nature de chacune d’elles,… « (R.VI,p.5424).



Règle VI. Ici on trouve le secret de la méthode. Premièrement la différence entre des choses absolues et relatives. Il appelle « absolu tout ce qui contient en soi la nature pure et simple dont il est question : ainsi tout ce qui est considéré comme indépendant, cause simple, universel, un égal semblable, droit ou d’autres choses de ce genre ; et je l’appelle le plus simple et le plus facile, afin que nous nous en servions pour résoudre les questions ». (5327). Le relatif, « est ce qui participe à cette même nature, … , par ou il peut être rattaché à l’absolu et en être déduit suivant un certain ordre ; mais qui, en outre, renferme dans son concept d’autres choses que j’appelle relations : tel est tout ce qu’on appelle dépendent, effet composé, « … etc. Il continu « Le secret de toute la méthode consiste à regarder avec soin en toutes chose ce qu’il y a de plus absolu … mais considérées autrement, elles sont plus relatives». Deuxièmement il connaît « peu de natures pures et simples, dont, de prime abord et par elles-mêmes, nous puissions avoir l’intention, indépendamment de toutes les autres, soit par des expériences, soit par cette lumière qui est en nous. … Ils sont les plus simples dans chaque série. Toutes les autres, au contraire, ne peuvent être perçues que si elles sont déduites de celles-ci … » En partant des intuitions de base des plus simples dans chaque série les différentes chênes sont formées.



Note. Dans cette règle aussi, je reconnais une différence claire avec la connaissance découvrit par Aristote. Pas d’essence, pas de substance, pas de syllogisme, mais des séries, ordonnées quantitativement. En comparant les données de D. avec celles d’Aristote, je remarque que les séries de D. sont une approche limitée à l’égard de la physique de celui-ci. D.’ remarques négatives à propos de ces données Aristotélicienne sont causées par une système scientifique limité qui ne peut pas comprendre la plus-value de la science Aristotélicienne. Ils sont totalement fausses . De plus il est pour moi incompréhensible que D.’ approche quantitative et primitive de la nature animée et inanimée sont une base pour la connaissance de la nature. Ca veut dire qu’on travaille la nature animée avec un instrument, qui est théoriquement et pratiquement inadapté c'est-à-dire inadapté à la qualité de la nature. Je connais deux conséquences. Premièrement il faut se réaliser que par la manipulation de la nature avec un instrument inadapté il y naît des conséquences nuisibles. Ce n’est pas premièrement le co2 ou quelque autre catastrophe, mais c’est l’approche théorique inadaptée , par laquelle on fait violence à la nature et rompe l’équilibre. Cela c’est la cause première de la pollution. Deuxièmement le regard scientifiquement déformé est cause qu’on nomme nuisible ce qui ne l’est certainement pas comme par exemple le jugement négative de la médecine homoeopathique.

Les Règles VII-XXII. Ici, le raisonnement de D. ne montre pas des données ontologiques nouvelles. C’est pour cela que je ne continue pas l’étude des Règles.

Conclusion. Les données suivantes sont fondées sur D. : pour lui n’existe pas la coordination de l’unité de la substance, ni le raisonnement syllogistique ; on ne peut plus parler de la qualité. Les données physiques sont réduit à des monades individuelles qu’on veut relier par des déductions; les caractéristiques de la substances ne sont que des expressions des parties de la chose ; par exemple, la vue n’a plus une existence propre. ; la vie dans la nature est disparut, sans aucun raisonnement adapté.



‘Traité de L’Homme’



10. La pensée et le corps chez Descartes.Dans le ‘Traité de L’Homme nous trouvons l’idée mécaniste en relation avec une construction de Descartes semblable à un homme. Dès le commencement jusqu’à la fin de ce livre D. nous montre des parties isolé. Il ne comprend pas que’il est impossible que l’unité d’un être vivant et son âme existent ou sont connus après les avoir divisés. L’unité du vivant est une autre chose que la somme des parties morts. Cependant, D. conclut à la fin de son livre qu’il « ne faut point à leur occasion concevoir en elle aucun autre âme végétative, ni sensitive, ni aucun autre principe de mouvement et de vie, que son sang et ses esprits, agités par la chaleur du feu qui brûle continuellement dans son cœur, et qui n’est point d’autre nature que tous les feux qui sont dans les corps inanimés ». Le nomme de l’âme reste ici (autre âme), mais sans signification. L’animal et le corps humain sont comme une machine inanimé, sans vie.



Note. Pour moi on trouve ici une base pour l’approche clinique du malade. Et comme nous voyons dans la clinique moderne les cliniciens ne connaissent pas l’âme, ils ne connaissent que des parties. Je ne dis pas qu’il est impossible de diviser le corps dans des parties de plus en plus petites. La science moderne prouve que cela est possible. Je veux dire que la division de l’unité n’est qu’une partie des possibilités pour examiner l’être vivant. Il existe une autre approche d’une chose. Mais chez les cliniciens il manque d’information importante sur elle. De plus, D. n’a pas prouvé son point ; il est parti avec les parties, c’est à dire sans âme et il finirait avec cette opinion.

D. a développé une méthode qui n’est pas sans valeur. Mais par son agression contre les doctes, D. n’a pas observé et ne voulait pas observer qu’il n’a étudié qu’une partie de l’homme, ni avec quelle partie de la science il l’a étudié. Comme médecin j’ai la même idée de lui. Il ne connait pas ou ne veut pas connaître sa limitation de l’objet étudié, ni quelle partie de l’homme il a étudié. Aucun mot de la substance, (une premier essaie pour faire l’oublier ?), ni de la forme. De cette substance Aristotélicienne il a prit la partie de la matière, en laissant dans l’obscurité l’unité de la substance formé par l’âme et le corps. Concernant l’homme il n’a connu que le cadavre et à base de cette connaissance il a traité la totalité de l’homme. La vie des animaux est anéantis (encore! ce mot). Chez D. l’homme est divisé en deux parties irréductible ; d’un côté il connait l’âme pensante à l’autre côté un appareil mort, source d’information médicale. On a oublié injustement la médecine de Galène.

On n’a pas prouvé que l’âme n’existerait pas. Cet idée est inclut dans le point de départ. Si on part avec des parties isolées, alors après l’assemblage on n’a pas une unité, pas une âme. La voiture ne vit pas. On réduit l’être non-vivant à des parties non-vivantes ; de plus en étudiant la nature avec l’usage des mathématiques l’âme s’enfuit automatiquement. La mathématisation concerne les quantités, un aspect accidentel qui n’appartient pas à l’essence d’une chose. Bref, avec D. l’essence de la substance est dissipée, la pensée est devenue une chose étranger au corps, distincte d’elle ; la vie est obnubilée, le corps un mécanique, l’amour vrai est empoisonné. Une quantification Américaine de la coït.



Note. Pourtant aucune chose dans la nature est tellement clair. Pour avoir une description claire d’une chose obscure, il faut le décrire obscurément



Note. Avec ce vue ontologique l’humanité entre dans la deuxième partie du deuxième millénaire. Les catastrophes suivent sans qu’on veut comprendre qu’une erreur grande au commencement fait des désastres dans la future.



Aristote II.



11. Si une approche moderne commence des données modernes et si elle essai d’ajuster Aristote ou Thomas d’Aquin dedans, on reçoit des ennuis. C’est une réalité à cause de l’incompréhension pour le cœur de l’Aristotélisme. Cette conclusion a née parce qu’on ne comprend pas la nature propre des deux systèmes et essaie de mettre le plus d’Aristote dans une système limitée. C’est ce qui a fait, si je me souviens bien, Maritain dans les Degré du Savoir. Pour moi, il a fait la forme identique aux structures mathématiques Platoniciennes. Il a donc anéanti la qualité en la laissant fusionner avec les triangles. C’est la mathématisation de la qualité, chose impossible et dangereuse parce que les idées modernes cartésiennes sont au font nées chez Platon. Il faut donc être prudent avec la comparaison des Idées modernes avec celles d’Aristote. On tend à étudier les données d’Aristote à partir des théories d’Aristote. Une belle exemple nous donne le frère Elias de la ‘Broeders van St Jean’. C’est une tentative d’adapter les théories d’Aristote à ceux des sciences quantitatives modernes. Cependant les données quantitatives modernes sont, comme nous avons vue chez Descartes débranchées de leur base, la substance. Avec cela on perd la vue sur la distinction entre matière et forme, les données logiques comme le genre et l’espèce et la matière comme la domaine des mathématiques et les autres catégories. Nous trouvons toujours une compréhension mauvaise d’Aristote et donc de frère Thomas.



12.Regardez de nouveau la physique d’Aristote. Premièrement il y est l’unité substantielle inanimée. Cette unité n’a pas des limites fixes. Elle peut être grand comme une pierre où comme la mer. Dans les deux cas la matière peut être distinguée de la forme. Avec précision, bien que la nature moléculaire de la matière était découvrit seulement après des siècles. Le changement de la substance, par exemple l’eau qui devient glace ou buée (air), montre qu’il y a une forme qui va et vient et, à côté d’elle une base stable, la matière. Sur cette base le changement peut avoir lieu. Matière et forme ensemble sont, chacune dans la même place, synlocant. La matière ce sont les molécules, la forme c’est la consistance, la dureté du pierre, la liquidité de l’eau, L’Homéopathienous apprend la réalité de cette consistance. La forme avec la consistance comprend la couche de tension. Elle va de pair avec une couleur de vibration induit par la préparation homoeopathique. Parce que le vivant possède aussi un champ de tension, une transmission est possible. Voyez Philosophie et Médecine.

Chez D. manque l’unité de la matière et la forme. Il n’y a que la matière à laquelle il lie tous les modes de vie, sans vouloir accepter la différence matière – forme. C’est invraisemblable qu’il dans son études classiques n’a pas apprit la distinction entre matière et forme.

Par l’anéantissement de ces données ontologiquement essentielles, l’incompréhension est naît. L’incompréhension que l’acte de gouverner les processus de la vie est une chose fort différente des processus végétaux elles-mêmes. Mais aussi l’incompréhension en ce qui concerne la vue. parce qu’on ne peut pas justifier la ‘conscience de voir quelque chose’ ni de ‘savoir qu’on peut voir’ est d’une autre ordre ontologique que les processus physiologiques qui donnent la possibilité de voir. Ces processus ne peuvent pas expliquer la vue elle-même. Je pense que la résistance de comprendre la vue elle-même comme une donnée qui est ontologiquement nouvelle résulte d’une aversion contre la fois dans le Dieu personnelle. L’existence d’un Créateur n’est pas une option qui se manifeste dans les écrits de D., ni dans les hopitales modernes.

De plus, la division du corps et de l’âme intellectuelle et la réduction de celle-ci à la glande cérébrale ne donne pas une solution pour le problème de la distinction entre corps et l’âme intellectuelle. C’est utile à tenir le corps inanimé, mais n’explique pas l’origine de l’intellect.

Dans cet ordre d’idées on niet l’originalité des facultés de l’âme et on suggère que ses caractéristiques sont une produit de la matière sous-jacent. Pour moi ceci est une pensée curieuse. Cela me fait penser à la poêle qu’on mets sur le gaz avec son couvercle. Après quelques minutes on enlève le couvercle et voila le crêpe tout prêt, être issus de la fer du couvercle.



13. Maintenant nous approchons le problème de l’évolution de la nature d’une chose un peu différent.

On connaît la substance avec sa matière et forme. Tout le cosmos était formé par ces deux parties et chaque chose possède ses propres molécules. Lentement se forment des organismes prêt pour recevoir la troisième couche, la faculté végétative. C’est une couche synlocante avec les couches de la matière et de la forme ; on ne peut pas expliquer l’existence de cette unité au moyen de la matière et de la forme. Cette unité est quelque chose totalement nouvelle vis à vis ses parties. Cette nouvelle couche échappe le chercheur modern, parce que son attention est toujours dirigée aux de plus en plus petites particules. Par cet attitude il n’a pas notion de l’existence de ce qui gouverne invisiblement le processus végétative ni avoir l’aptitude de reconnaître une phénomène qui est hors de son objet d’étude. Ce phénomène ne m’échappait pas, parce que comme homoéopathe j’ai cherché l’explication pour l’unité de réaction de l’organisme aux stimulus du remède homoeopathique. Par tout dans l’organisme se montre les symptômes, c’est à dire il faut que partout dans le corps les stimulus des hautes dilutions sont reçus. Le system nerveux n’est pas une option ; je ne pense pas que les hautes dilutions agissent sur elle. Et de plus, chez les plantes sans système nerveux, les remèdes sont actives. Il est donc impossible d’expliquer l’action de cette faculté avec l’aide de la science moderne.

Mais avec le système d’Aristote l’explication est tout à fait claire.

Après l’union de ces deux, les organismes deviennent plus grands en formant des plants et des arbres. Parmi elles il y a des groupes qui sont dirigés à des structures de plus en plus compliquées formant des corps qui peuvent recevoir la faculté sensitive. Cela n’arrive pas sans aucune influence. À mon avis, le hasard Darwinien était loin. Mais l’évolution continue pour finalement recevoir leur faculté sensitive : les animaux les plus primitives sont créés. De nouveau nous avons ici une donnée totalement originale parce que ce n’est pas l’organe, mais la fonction de percevoir qui n’est pas explicable par le corps seul. Ici on trouve un exemple d’un tout nouveau phénomène dans l’être du cosmos. Ce processus n’est pas encore terminé. Une développement envers l’homme a lieu, et lentement des corps reçoivent de plus en plus la silhouette d’un homme. Enfin, une figure a obtenue l’âme humaine. Le premier être humain est né. Tous les étapes donnent un nouveau niveau ontologique. On ne peut pas les expliquer par d’autres phénomènes. Les nouveaux données sont aux contraires les bases. On ne peut pas les expliquer par quelque chose qui les précède ; sur le niveau de la sensation propre, celle où on sait et connaît les objets vues, ces données sont des phénomènes sans aucune base. Elles sont des αρχή. ; ici il y a des nouveaux sautes ontologiques. Pour moi, ces phénomènes indiquent un Être que nous devons accepter comme cause. Nous le nommons Dieu.

















4. L'inconséquence de « la méthode du doute de Descartes »¬¬.



Le Résumé du premier Réponse



Dans notre première réponse nous écarterons la méthode de doute. Pour l’histoire de la philosophie elle a des conséquences graves. Leibniz. Kant, etc. nient d’une manière ou autre la possibilité de connaître les choses, les autres. Quand nous avons apprit que surtout les intellectuelles allemand sont responsables pour la manipulation de ceux qu’ils jugent inférieurs, nous avons vue l’ombre de »das Ding an sich ». Nous avons suivit la méthode de doute d’une manière précise et avons découvert qu’elle n’est pas valable. Dans notre recherche nous avons suivit la méthode dans le Discours de Descartes, parce que c’est la reproduction la plus courte, sans mélange avec des notions inutiles.



1. L'idéalisme prétend être une épistémologie. Il conviendrait mieux de dire que c'est une non-épistémologie: il croit qu'on ne connaît pas la réalité, l'autre. On ne peut connaître que ses propres images; l'autre, la réalité c'est l'inconnu. Cela signifie une aliénation totale. On vit avec l'autre qu'on ne connaît pas; l'autre c'est un fantôme. Comment est-il possible d'aimer des fantômes? Les conséquences pour la vie humaine en sont terrifiantes, comme pour la philosophie elle-même. Gilson le souligne: "La méthode idéaliste est le suicide de la philosophie dans une inextricable série de contradictions internes qui la conduisent finalement à un scepticisme, c'est-à-dire à un suicide libérateur" (Gil¬son, p. 14).

La solution n'est pas le choix libre qui se laisse guider par un certain goût philosophique, ou une préférence émotionnelle. Une option est vraie ou n'est pas vraie. Savoir que l'idéalisme est vrai, mais reculer devant lui à cause de ses conséquences (idem p. 11), n'est pas une attitude qui puisse nous donner la connaissance de la vérité. Pourtant, la base de l'idéalisme est-elle si sûre qu'on ne puisse pas douter de ces données épistémologiques? Quelle est la base du rejet de la connaissance de la réalité?



2. On trouve la base de l'aliénation des choses dans la métho¬de du doute de René Descartes, car celle-ci mène au cogito isolé, détaché de la réalité somatique, des choses de la terre et du cosmos. C'est dans la quatrième partie du Discours de la Méthode. Pour avoir une certaine distance et une meil¬leure critique vis-à-vis du raisonnement suivi par Descartes, je remplace le 'je' de Descartes par 'il'. Que pense-t-il? Eh bien, il pense:

a. qu'il rejette comme absolument faux tout ce en quoi il pourrait imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point, après cela, quelque chose qui fût entièrement indubitable.

b. étant donné que ses sens le trompent quelquefois, il veut supposer qu'aucune chose n'est telle qu'ils la lui font imagi¬ner.

c. et puisqu'il y a des hommes qui se méprennent en raison¬nant et jugeant qu'il est sujet à faillir autant que n'importe quel autre, il rejette comme fausses toutes les raisons prises auparavant pour démonstrations.

d. Enfin, considérant que toutes les pensées qu'il a étant réveillé peuvent aussi lui venir quand il dort, sans qu'aucune pour lors ne soit vraie, il se résout, à feindre que toutes les choses qui lui étaient jamais venues à l'esprit n'étaient pas plus vraies que les illusions de ses songes.

De quel procédé se sert Descartes? Quel est le véri¬table résultat de ce procédé?



3. Le raisonnement

aa) (ad a). Le point de départ est le doute absolu. Est abso¬lu¬ment faut tout ce en quoi on pourrait imaginer le moindre doute.

bb) (ad b). Une illusion des sens fait que toutes les observa¬tions sont fausses.

cc) (ad c). Parce qu'il a des raisonnement faux, Descartes conclut que tous les raisonne¬ments sont faux.

dd) (ad d). Avec bb il reste l'existence des choses. Pour éliminer cette existence il est nécessaire de s'être trompé une fois. Le rêve est ici le moyen de se défaire de la réalité de l'existence des choses.



4. Le résultat

La conséquence de cette méthode est le vide absolu. Il n'exis¬te rien, ni objet, ni pensée. Si l'on applique de cette ma¬nière la méthode du doute, l'homme est renvoyé à lui-même. Il n'existe qu'une conscience dans un monde matériellement et intellectuellement vide. On est emprisonné dans la petite fosse de Descartes:

Une erreur de pensée signifie que toute pensée est absolument fausse. Il est alors impossible d'avoir une idée vraie, impos¬sible de porter un jugement:

toute notion: absolument fausse; toute sentence: absolument fausse; tout raisonnement: absolument faux; toute conclusion: absolument fausse.



En écrivant et même avant qu'il écrive, il "rejetait comme fausses toutes les raisons qu'il avait prises auparavant pour démonstrations", Descartes doit mettre fin à ses pensées. Tout raisonnement est devenu impossible. La poursuite du raisonnement après la conclusion 'd' entraîne une contradic¬tion: faire ce qu'on ne peut plus faire, c'est-à-dire: penser alors que l'on dit ne plus être en état de le faire. Si l'on donne aux choses le prédicat de non-être parce que la perception ne semble pas toujours sûre, alors, pour être conséquent, il faut appliquer le même procédé aux pensées.

Toute valeur de la pensée est alors niée. Il devient ainsi impossible de nier l'existence de la pensée, parce que cela est un raisonnement qui n'est plus possible.

Le doute de Descartes finit alors dans le vide de sa petite fosse sans que Descartes ait la possibilité de se libérer. Apparemment cette conclusion ne semble pas juste, puisque l'auteur continue son raisonnement. Pourtant cela est possible par une séparation entre son objet (le doute appliqué à un raisonnement) et le raisonnement qui applique ce doute. Des¬cartes a oublié que les deux choses n'en forment qu'une. Il considère que sa méthode est absolue, c'est-à-dire applicable à tout pensée et métapensée; il agit comme si la méthode n'était pas applicable à sa (méta)pensée qu'il conti¬nue. C'est un malentendu quant à sa propre méthode.



5. La méthode de doute appliquée correctement

Il y a une application juste de la méthode du doute. On peut douter de choses sans les éliminer, mais en les plaçant entre parenthèses. La perception? Idem. L'existence des pensées? Idem. A quoi arrive-t-on en faisant cela? Bien sûr à une petite fosse de la conscience vide. La conclusion n'est pas: je pense donc je suis (parce que penser c'est toujours avoir un certain contenu), mais: si je pouvais réfléchir mûrement ce doute jusqu'à la fin, je vivrais dans une conscience sans objets, sans idées. C'est une situation bien connue en psycho¬logie. Avec la métapensée on voit qu'on a atteint une certaine donnée, peut-être absolue et certaine, mais sans aucun conte¬nu. La voie est sans issue. Il n'y a aucune autre possibilité que de reculer. La pensée? Elle existe. Le raisonnement? Il est le plus souvent vrai (au bout du compte nous sommes des hommes, pas des anges). Les choses? Elles existent et la réalité est à peu près toujours comme nous la percevons. Il ne faut plus l'approcher avec un doute, avec des méthodes plus ou moins mal adaptées. On peut l'approcher avec curiosité, res¬pect, reconnaissance. On peut toucher le vrai, voir des cou¬leurs réelles; on peut encore et de nouveau se demander quel¬les sont les essences, le τo τι ηv ειvαι de ces choses qui sont, comme nous-mêmes, perceptibles et connaissables. On a fui le non-être de l'idéalisme pour respirer en plein air dans le réalisme.



6. Gilson a constaté dans l'idéalisme une "inextrica¬ble série de contradictions internes" (idem, p. 14). La ques¬tion, que je me suis posé par rapport à cela, est: l'idéalis¬me, en dépit de ses contradictions a-t-il raison de réduire les choses aux Dingen an sich inconnaissables de Kant? La vérité en ce qui concerne ces problèmes n'est pas une question de goût qui recule devant des contradictions. La vérité est une connaissance de la réalité telle qu'elle est. Eh bien, on peut rejeter l'idéalisme dans ce domaine parce qu'il n'a pas raison, n'a jamais prouvé sa manière de compren¬dre les choses réelles.



Annexe



Pendant nos études de philosophie à l'université de Nimègue, nous avons trouvé là-bas beaucoup de superstitions. La philosophie réaliste était remplacée par la confiance en Kant, Hegel, Heideg¬ger, etc. Pour trouver la voie qui nous mène hors de l'embrouillement de ces δoξαι nous avons étudié la philosophie de notre siècle. Il y a un Heidegger pour qui la solution de la pollution consiste à placer un troubadour sur la cheminée d'une usine, ou un Sartre qui ne connaît pas la différence entre la tabula rasa et la puissance absolue chez l'homme. [28 02 2010 : nous avons trouvé chez le cardinal K.Wojtyla dans son livre ´Personne et Act’ le point de départ idéaliste. Il n’est pas surprenant que, en visant son manque de connaissance Aristotélicienne, l’auteur a fait des choses curieuses comme Pape. J’ai trouvé le livre dans le bibliothèque de L’Institute Catholique.]

Pour en finir avec la confusion de la δoξις d'une philos¬ophie, pour apporter une solution aux pensées fausses de ses prédé¬cesseurs, un philosophe a coutume de formuler une nouvelle philosophie, laquelle, pourtant, a pour point de départ ces pensées fausses. En procédant ainsi on ne fait que s'embrouil¬ler de plus en plus. Cela nous montre la voie de la philoso¬phie moderne. C'est pourquoi nous avons décidé de procéder autrement en reculant dans l'histoire pour découvrir la cause de la confusion des esprits. Pour comprendre les contradicti¬ons d'un philosophe il faut étudier son prédécesseur. Chez celui-ci se trouve la cause des contradictions de son succes¬seur, mais on trouve aussi de nouvelles contradictions chez ce dernier.

En remontant dans le temps on arrive en passant par Hegel, Kant, Leibniz, etc., à Descartes. C'est chez lui que nous avons trouvé la cause de l'embarras moderne. C'est son doute méthodique qui a conduit les esprits modernes hors de la réalité et qui les a enfermés en eux-mêmes. L'esprit moderne est étouffé dans la petite fosse de Descartes.

Pour nous sauver nous revenons de nouveau sur nos pas, qui nous ont conduits sous l'influence du doute méthodique à la petite fosse. La route inverse du doute méthodique nous mène à la réalité, nous conduit à la substance vivante. Nous avons formulé nos objections en 1971 dans notre thèse de licence en philosophie. Pourtant, dans le climat idéaliste de l'uni¬versité de Nimègue, il n'est pas étonnant que notre thèse n'ait pas été acceptée.

Après avoir fini notre ouvrage nous avons lu le livre de Jean Daujat 'Vérité'. Dans son livre nous avons retrouvé la même thèse: "En effet, si l'on a vraiment mis en doute la capacité même de connaître de notre intelligence, il faudrait pour sortir de là se servir de cette intelligence pour connaître et affirmer quelque chose et on ne le peut plus puisque l'on a précisément mis en doute qu'elle en soit capa¬ble" (page 194).

Dans le développement de son étude, Daujat s'occupe surtout du problème de la connaissance, tandis que pour moi la substance constitue l'essentiel de mes raisonnements. Nous nous complétons donc parfaitement.



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Ce chapitre ci-dessus est dans l’évolution de ce travaille un beau stade qui nous donne un point de repose pour continuer avec quelque chapitres de l’homéopathie. Moitié avril, je pense de continuer ce bloc avec deux chapitres de la « Philosophie et Médecine » Le premier et le quatorze, les deux nous donne d’information sur le Test de Bras, Procedure III

Il est devenu fin d'avril. Mais voilales deux chapitres qui sont prit de "Philosophie et Médecine"
Mon livre est traduit en Francais et je cherche un éditeur pour celui.
Les deux chapitres se complètent l'un l'autre.La première chapitre est à mon avis une justification correcte de la théorie homéopathique. Aprè s un refus de Platon, je le base sur Aristote. L'autre chapitre Le Teste de Bras Procedure III, est une aide pour la diagnostique. Après dix années d'experimentation je l'ai pratiqué encore dix années dans la forme ici donnée. Je pense qu'il est devenue très précis. Si l'on veut je viendrai pour l'expliquer.


Ière Partie.
                                      Unité et fragmentation

                                               Justification

Dans Philosophie et Médecine, nous commençons par la distinction entre Platon et Aristote et c’est aussi par là que nous finirons. Cette distinction, le lecteur la retrouvera à travers tout l’ouvrage ; également lors du développement du Test du Bras, car celui-ci indique clairement que l’approche clinique ne peut en fournir une critique sensée. Le test dépasse largement leur rayon d’action. Avec ‘L’image de l’homme suivant Platon et Aristote’, je mets à profit les années d’étude de leurs textes que j’ai passées sous la supervision de feu le Professeur Dr. M. Jeuken s.j. Il est décédé avant que la thèse soit achevée. La recherche d’un remplaçant est restée sans résultat, mais fut amusante.
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Chapitre Ier       L’image de l’homme selon Platon et les modernes contrairement à celle d’Aristote


1.      Une distinction fondamentale.

Ce premier chapitre nous mène à la base de la connaissance philosophique dans l’antiquité grecque. Nous examinerons la relation entre Platon et Aristote. Ils représentent respectivement la base de la science clinique et de la médecine homéopathique.

1a. Aristote.

Ici, notre première distinction est la vision a posteriori d’Aristote. Sur la base de ses antécédents médicaux, il a découvert la nature de l’être vivant, de l’unité vivante, de l’unité substantielle. Plante, animal et l’animal pensant (l’être humain) possèdent deux parties distinctes : le corps et l’âme, qui sont toutes deux présentes dans tout l’organisme. On peut certes considérer le corps (la matière2 aristotélicienne) à partir d’une division en une multiplicité, mais l’unité des parties à distinguer n’est possible que par l’âme du vivant. L’âme fait l’individu et donne toutes les caractéristiques qui reviennent aux facultés de l’âme.

1b. Platon.

Chez Platon, nous trouvons la division, la fragmentation. Les Mathématiques et les Idées sont appelées à la rescousse pour faire du cosmos et de la terre un grand jeu de construction. L’unité des choses et des vivants est renvoyée aux ténèbres. Vous et moi sommes les additions de triangles et de morceaux d’idées.
L’originalité de Descartes consiste à classer ces petites sommes d’une façon quelque peu différente. Alors que, chez Platon, les morceaux d’idées et les triangles sont encore mélangés pour nous former et former le cosmos, chez Descartes l’élément conscience emprunté à Platon est pratiquement entièrement isolé et placé dans la tête, et les triangles de Platon sont dotés de structures plus modernes. Les penseurs de contes de fées qui ont succédé à Descartes se demandent bien comment ajointer pensée et corps et avancent les impossibilités les plus originales : un Dieu qui joue au ping-pong entre notre pensée et notre corps (Malebranche), le corps dissous en monades intellectuelles (Leibniz), une infinité d’étages inaccessibles les uns aux autres, dont personne n’ose dire qu’il s’agit d’absurdités par peur de passer pour un idiot. Intéressant certes, lorsqu’on n’a rien de plus fructueux à faire.
L’héritage de Platon et, dans son sillage, de Descartes est donc le suivant : un homme réduit à des parties, sans possibilité de discerner l’unité et ses caractéristiques. Nous retrouvons cette donnée dans les sciences médicales modernes. C’est pourquoi la distinction fondamentale que nous examinons réside dans la différence entre Platon et Aristote.


2       Qui sommes-nous ?

La médecine homéopathique n’est pas la seule optique possible. Il existe d’autres approches thérapeutiques de l’être humain. Chacun voit l’homme différemment. Qui sommes-nous, nous les humains, et dans quelle mesure un système médical reflète exactement ce que nous sommes.
Il existe une façon simpliste de considérer l’homme. Nous prenons un manuel d’anatomie et regardons : voilà ce que nous sommes. Des parties à côté d’autres parties, les reins à côté du foie, nous sommes reproduits chromosome après chromosome. Si nous voulons en savoir un peu plus, nous prenons un manuel de physiologie et là aussi, nous nous retrouvons : la fonction de cette partie-ci suit la fonction de cette partie-là. Mais est-ce bien moi ? Eh bien, non, ou peut-être est-ce moi pour la clinique. Là, vous retrouvez la division de votre manuel d’anatomie ; ici le coeur, là le cerveau, et vos gènes à l’étage suivant : vous êtes malade parce que vous avez des parties malades.
Il existe une autre façon de considérer l’être humain. Votre partenaire, votre collègue, votre adversaire regardent avec d’autres yeux. Ils voient généralement la personne, l’humain, l’unité. Lorsque vous êtes malade, vous n’êtes pas malade ici ou là, mais en totalité : mon enfant est malade. Entièrement, l’unité malade dans sa globalité. Cette unité, vous ne la retrouvez pas à l’hôpital. L’unité est bannie de l’hôpital. Vous pourrez la retrouver dans le cabinet privé du médecin homéopathe qui travaille selon les règles de l’art.
L’unité, que nous sommes, est au centre de notre étude. Nous n’en oublions pas pour autant les parties et particules. Ces dernières sont trop connues, nous avons appris à penser comme un mécanicien. Mais les premières sont tout autant présentes, et pour des explications, nous nous tournons vers Hahnemann et Aristote. Ici, nous devons considérer que l’unité du vivant n’est pas un bloc simple et rigide, mais que l’on y distingue également des parties. Chez Hahnemann
comme chez Aristote, nous apprenons à reconnaître en ces parties des couches omniprésentes.


3       L’unité I

3.1       L’unité de l’individu vivant
La découverte la plus importante d’Aristote est l’unité de l’individu vivant, ce qui signifie pour l’homme : la personne. Nos pieds ne sont pas comme les pédales d’un vélo, des pièces isolées, remplaçables. Mes pieds sont mes pieds uniques. Mon cœur n’est pas une pompe, même si je ne peux pas vivre sans cette fonction. Mon cœur est davantage. Il aide à former mon caractère et renferme des secrets profonds. Tout forme ensemble l’unité que vous êtes, que je suis.

Cette unité n’existe pas dans l’esprit du siècle moderne. Après Descartes et ses successeurs philosophiques, on a oublié l’unité si bien décrite par Aristote. Pourtant Descartes n’a pas prouvé que la substance n’existe pas, il n’a que fermé ses yeux méthodiques à cette réalité. Ce qui ne peut pas être reconnu dans un système existe bien dans l’approche d’une autre méthode. Le fait que la science et la philosophie modernes n’offrent pas de place à l’ontologie d’Aristote ne permet pas de conclure que celle-ci soit fausse. La conclusion vraie, c’est que la philosophie et les sciences modernes ont leur limitation. Cela est vrai au regard de l’unité. L’unité de l’être vivant est absolument réelle. Ce phénomène apparaît chaque fois qu’on est lege artis actif dans la pratique homéopathique. L’action du remède influence l’unité de la personne. Cette unité s’explique par le concept de l’âme d’Aristote.
Lors de notre étude philosophique, nous avons découvert la physique, l’ontologie et la logique d’Aristote, avec les commentaires sublimes de Saint Thomas : c’est dans ces structures scientifiques que nous avons trouvé la solution à notre problème homéopathique. Dans des ouvrages plus détaillés, nous avons pu étudier la physique et l’anthropologie d’Aristote et de Saint Thomas. La question est de savoir comment notre approche est en harmonie avec la pensée d’Hahnemann. C’est pour cela que nous établissons dans ce livre une description des concepts de Hahnemann.


4       L’unité II

4.1       Le vivant opposé aux appareils

L’unité ou l’un est attribué(e) à un être vivant et non vivant. La pierre non vivante ou l’eau non vivante d’un lac ou dans un verre trouvent leur unité de par leur consistance. Toute la pierre est dure, toute la quantité d’eau est liquide. Chez le vivant, l’unité est formée par l’individu. Un homme est une unité, un individu donné. Pourtant, c’est souvent une partie donnée que l’on remarque en premier chez quelqu’un. Son attitude, sa main, son visage etc. Ce qui est important ici, c’est que c’est le visage de quelqu’un, comme la partie est la gueule d’un chien, la fleur d’une plante, la liquidité de l’eau. À partir de l’observation plus précise, l’individu apparaît de plus en plus ; autrement qu’une voiture qui est composée de pièces. Nous pouvons démonter ces dernières, puis les assembler à nouveau. Chez le vivant, ceci n’est entièrement possible qu’après la mort, lorsque l’âme n’est plus présente. Il y a pourtant une analogie et le vivant semble de plus en plus ressembler à une voiture. La technique médicale moderne permet en effet de conserver des organes dans des conditions artificielles et de les placer chez un autre individu. Le vivant ressemble de plus en plus à un appareil. Il y a cependant une différence. Il semble qu’un organe ait son propre champ de direction à l’intérieur du champ de direction global de l’individui[i]. Même si le tout meurt, la partie vivante reste ici animée. Elle conserve la faculté végétative.
Dans les conditions artificielles du laboratoire, des organes intacts peuvent donc continuer d’exister plus longtemps que le corps mort. Mais la possibilité de manipuler les parties ne doit pas nous faire oublier la réalité de l’unité vivante. Le remplacement d’organes s’effectue à l’intérieur de l’unité directrice du corps vivant, animé, qui reçoit cet organe. Le vivant diffère des pièces d’une voiture par la présence d’un champ de direction présent dans l’organe. Cette partie n’est toutefois pas représentative de l’ensemble du nouveau receveur et donnera des problèmes. Il manque l’harmonie.
Le vivant, vous, moi, comment pouvons-nous justifier le ‘plus’ de l’unité ? Depuis toujours, le philosophe distingue deux possibilités : l’unité en tant qu’accidenti[ii] et la véritable unité, essentielle, caractéristique de la substance.

4.2       L’unité en tant qu’accident
En premier lieu, on peut formuler l’unité comme une donnée accidentelle. C’est ainsi qu’un ensemble de blocs dans une boîte forment une unité, surtout s’ils sont bien emballés et entourés d’un ruban. Nous retrouvons cette forme chez Platon. À côté des triangles, il conçoit en effet les Idées, dont des morceaux passent dans le cosmos pour donner aux choses leur nature propre. L’Idée ‘maison’ donne la nature d’une maison aux fragments que l’entrepreneur de construction joint les uns aux autres, et l’Idée ‘âme’ adjointe par exemple à la structure d’une plante fait de la composition des triangles un vivant. Cette unité revient accidentellement, comme le ruban de l’emballage, à la composition. De cette approche découle l’absence de l’unité réelle. Avec la séparation analytique, on a fracturé l’unité des étants pour parvenir à l’étude des particules. La construction d’un tout à l’aide de ces particules n’aboutit cependant pas à une unité, mais tout au plus à une composition. Cette façon d’étudier fait perdre la connaissance de l’existence d’une unité naturelle : une science qui repose sur la fragmentation ne connaît que des parties.

Selon les sciences physiques quantitatives, on ne peut donc pas attribuer à l’étant vivant un principe d’unité comme l’âme. Cette caractéristique[iii] du vivant en tant que vivant sort de leur champ de vision, mais ceci ne veut pas dire que 'l’âme' ne soit pas une notion scientifique physique. Les données qui confèrent au vivant par rapport à l’inanimé une dimension supplémentaire n’ont pas de place dans la science physique moderne. C’est ainsi que la biochimie étudie le vivant en tant qu’inanimé ; les processus étudiés doivent pouvoir se réaliser dans une éprouvette.

4.3       L’unité substantielle
A côté des sciences quantitatives analytiques qui divisent et fragmentent, il y a aussi une science physique qui est basée sur la distinction, c’est la science qualitative analytique, qui place au cœur de la recherche l’unité (substantielle). L’inanimé tout comme le vivant possède des qualités qui ne peuvent pas être isolées de leur support : quelque chose est dur, un homme a des sentiments etc. Ces données font indissociablement partie de l’unité et si on les étudie séparément, il est question de distinction, pas de division ; d’unité, pas de fragmentation.

Nous arrivons ici à Aristote. Il a découvert la substance, dont la donnée fondamentale est qu’elle est une. Ceci vaut pour le non-vivant, comme la pierre avec sa qualité de dureté, et pour le vivant avec son âme. À côté de ce qui fait l’unité d’une substance, il y a aussi la multiplicité, la structure avec les molécules, les cellules, les organes. Chaque chose a un principe d’unité et un principe de multiplicité. Chaque chose est stratifiée : matière et forme. Ces deux données se retrouvent à travers toute notre étude. À côté de la division platonicienne, il y a la stratification aristotélicienne.


5       Aristote

5.1       Un principe de base
Une deuxième relation est possible. Lorsque la température monte, la glace devient eau. La base, qui était d’abord solide, devient liquide, une qualité est échangée pour une autre, mais la structure de base (les molécules de la matière) reste identique. Ces deux données, qualité et structure de base, forment une stratification dans laquelle les couches ne sont pas juxtaposées ou superposées, mais ‘synlocantes’ (au même endroit). Nous retrouvons aussi la relation unité-multiplicité : une qualité irréductible s’allie à - et rassemble - une multitude de particules. Dans la définition du vivant par Aristote, nous retrouvons cette distinction. Aristote formule la définition du vivant dans De Anima II.1[iv]. En résumé, celle-ci est la suivante: l’âme est la substance, forme ou réalité d’un corps organisé naturel. Dans le cadre de notre sujet (la cellule), nous nous limitons à l’âme végétative, celle-ci a un “mouvement de nutrition, décroissement et accroissement.”[v] L’exemple que donne Aristote de l’âme végétative est la plante : “C’est aussi pourquoi tous les végétaux semblent bien avoir la vie, car il apparaît, en fait, qu’ils ont en eux-mêmes une faculté et un principe tels que, grâce à eux, ils reçoivent accroissement et décroissement selon des directions locales contraires.”[vi] Cette faculté et ce principe sont une part réellement existante de la plante ou cellule, qui est entièrement liée à la structure et qui a la même étendue. Elle dirige les fonctions du vivant. Ce principe directeur n’est pas présent à côté d’autres couches dans la matière, mais au même endroit (synlocant), non pas comme le capitaine d’un bateau, mais partout parallèle à la structure de la matière vivante.

Les choses commencent à prendre tournure. Les particules ‘mortes’ sont regroupées à l’intérieur et sont dirigées par la faculté végétative. Grâce à cette dernière, le vivant est vivant. Les fonctions dans l’organisme, décrites de façon si circonstanciée par la ‘bio’chimie, ne sont pas des processus isolés, livrés à eux-mêmes, qui, en cas de perturbation, ne peuvent être redressés – pas guéris – que par des interventions pharmacologiques. Il existe une couche de direction qui, normalement, rétablit l’harmonie perturbée. En cas de perturbation, c’est à cette couche de direction qu’il faut s’adresser, au lieu de s’intéresser aux effets locaux. Nous poursuivons sur cette voie avec l’ontologie (la science de l’être) aristotélicienne et la physique. La physique comprend ici davantage que ce que la notion moderne contient. La physique est la connaissance de l’ensemble de la nature, donc des choses animées et inanimées. Nous pouvons aussi l’appeler ontologie.

5.2       L’ontologie d’Aristote
Nous avons acquis une première notion de la substance et rencontrons ce faisant des données telles que la matière, la forme, le champ de direction et surtout : l’unité.
L’ontologie d’Aristote étudie l’unité substantielle. La stratification des étants apparaît. Non pas comme une existence juxtaposée dans l’espace, mais comme une présence de différentes couches simultanément, au même endroit, dans le même espace. Là où se trouve une couche se trouve aussi l’autre. Chaque substance possède cette caractéristique. À l’intérieur de la substance, on peut faire une distinction entre structure et qualité, qui doivent donc aussi se trouver toutes deux simultanément partout à l’intérieur du même espace. C’est ainsi que pour une substance solide, on peut aussi bien déterminer la structure des molécules que la dureté. L’une va avec l’autre, mais l’une ne peut pas être déduite de l’autre. La dureté, une qualité que l’on peut considérer comme appartenant à la forme aristotélicienne, est une autre couche que celle de la structure, la matière. La structure est nécessaire pour que la qualité puisse exister, elle est la condition indispensable. Elle n’est pas la cause proprement dite de la qualité de la forme et elle ne constitue donc pas une condition suffisante pour l’existence de la qualité. Aristote nomme donc structure et qualité cause indépendamment l’une de l’autre : la cause matérielle et la cause formelle (en d’autres termes : les causes qui font que la substance est ce qu’elle est).
Avec Aristote, nous distinguons dans la substance la matière et la forme. Nous allons les étudier, aussi bien chez le non-vivant que chez le vivant. Aussi bien la relation entre les deux que les propres caractéristiques de l’âme vivante.
5.2.1    La matière du non-vivant
La matière du non-vivant est, chez Aristote, ce qui perdure quand la substance se forme et se perd. La même matière d’une substance peut, dans différentes conditions, s’allier à différentes qualités. Lorsque par exemple l’eau devient air, il y a une partie qui perdure, nous nommons cette partie matière.
La matière, pour Aristote, est toujours ce qui reste dans le changement. Pour le changement substantiel (la genèse et la corruption), la matière est la partie de la substance inconnue pour Aristote. Les découvertes des siècles derniers ont montré l’existence de la structure moléculaire des substances, qui forme la couche matérielle qui reste plus ou moins invariable dans le changement substantiel (l’eau et l’air possèdent les mêmes molécules et atomes). Cette couche appartient à la matière, elle est présente partout à travers la substance.

5.2.2    La forme du non-vivant
La forme est la partie qui se crée et disparaît lorsque la substance se forme et se perd. Nous l’appelons la cause de la qualité qui caractérise la substance. Cette forme est donc la partie changeante : la qualité fluidité a été remplacée par la qualité rareté, ce sont les parties formelles. La forme a sa propre nature et ‘est’ sa propre cause, et l’explication à partir de la matière pour le changement de la forme n’est jamais complète. Comme nous l’avons vu, la couche formelle s’étend à la substance entière et nous appelons cette étendue le champ de la forme. Les caractéristiques de ce champ sont des aspects comme la dureté (chez les corps solides) et la liquidité (chez les fluides), mais aussi une grande ou petite tension. C’est pourquoi j’appelle ce champ ‘champ de tension de la forme de l’étant non vivant’, en bref le champ de tension. Il est clair qu’il est aussi présent dans les êtres vivants.
Ainsi dans chaque objet tendu (la corde, le tympan, etc.), il y a une vibration possible. Nous appelons la vibration la couleur de vibration du champ de tension[vii]. Notre hypothèse sera la suivante : lors de la préparation du remède homéopathique, la couleur de vibration d’un remède est donnée au champ de tension du solvant. Ce processus se poursuit dans chaque dilution en secouant vivement le mélange de la dilution x avec le solvant, ce qui donne la dilution (x + 1), etc. Pour la substance inanimée, nous distinguons donc la matière1 avec la structure moléculaire et ses forces, objet de la physique moderne, et la forme1 avec ses caractéristiques qualitatives comme le champ de tension et la couleur de vibration, qui vont de pair avec leur matière propre, sans être réduites à cette matière.



5.2.3    La coexistence de la qualité et de la matière
Toute qualité a sa matière correspondante. Nous trouvons la couche moléculaire (matière1) dans la dureté (forme1) du fer (substance). Dans la couche des propriétés accidentelles, cette dureté doit être considérée comme la matière, qui permet le tranchant (forme accidentelle) du fer. C’est ainsi que la dureté (forme1) du fer (substance) est nécessaire pour que la hache soit tranchante (forme accidentelle) ; au taillage, c’est le tranchant de la hache (à présent à considérer comme matière) qui est nécessaire pour pouvoir tailler (à présent à considérer aussi comme forme) ; la structure cristalline de la glace (= matière1) fait partie de sa dureté (=forme1).
Nous distinguons ici plusieurs couches qui sont dans un rapport de matière et forme. La relation matière/forme est matière pour une couche (forme) plus ‘haute’. Je précise cette composition stratifiée à propos de la relation entre la substance inanimée et animée.


6       Les étants vivants

6.1       Matière et forme / âme
Les étants vivants sont également caractérisés par la distinction entre la matière et la forme. La forme est ici une nouvelle donnée et a déjà été désignée par Aristote comme ‘âme’. La matière de l’étant vivant est matière et forme de l’inanimé : la qualité tangible (l’anatomie) et la microstructure font partie de la matière du vivant. Ici aussi, la matière est à nouveau la condition indispensable de l’existence de l’âme (forme). Comme chez les étants non vivants, la matière n’est pas une condition suffisante pour l’existence de l’âme, mais l’âme est une partie autonome de la substance. Nous voulons dire par là que, par l’âme, la vie revient à la substance vivante[viii]. La vie n’est pas causée par la matière et n’y trouve pas non plus son explication. La matière donne ici à la forme la possibilité d’exister, comme le tranchant de la hache offre la possibilité de tailler, la dureté du fer permet de l’aiguiser, la structure des molécules permet sa dureté. Certes, la dureté est liée à la structure des molécules de fer, mais elle n’est pas réductible à ces molécules comme matière.
Lorsque nous étudions le vivant, nous trouvons une donnée entièrement nouvelle, celle de l’âme. La relation entre matière et forme est ici une relation entre corps (matière2) et âme (forme2). Prenons comme exemple l’oeil. Sa structure (matière2) se compose d’une alliance de la matière1 inerte et de la forme1. Nous appelons cette alliance matière2, elle forme la base de l’oeil vivant, où la faculté métabolique et la vue sont les caractéristiques de l’âme des animaux (forme2).

6.2       L’âme d’Aristote
Dans le corps inanimé (pierre, eau, etc. ainsi que leurs mélanges comme la mousse et la lave), nous distinguons la matière1 et la forme1, également deux couches, qui sont présentes à travers toute la substance.
La matière1 est, d’une façon générale, la couche avec la structure moléculaire. Par forme1 nous entendons des propriétés telles que fluidité ou résistance. C’est la couche qualitative à laquelle on peut entre autres attribuer une tension. C’est pourquoi nous l’appelons : champ de tension.[ix]

Lorsque nous étudions la relation entre le corps et la force vitale, nous retrouvons la relation aristotélicienne entre le corps et l’âme. Dans le vivant nous distinguons, en conformité avec Aristote, la couche structurée du corps, que nous appelons matière2. Ce sont les organes, les cellules, les parties qui, sans principe unitaire, se désagrégeraient. Avec elles existe l’âme, la forme2, qui est présente à travers tout l’individu. C’est tout d’abord la couche de la faculté végétative de l’âme, qui maintient ou rétablit l’harmonie. Nous nommons cette dernière : couche de direction. C’est la partie de l’âme qui, chez la plante, l’animal et l’homme assure un fonctionnement sain et qui, en cas de maladie, permet aux processus vitaux de retrouver leur équilibre. La perte de l’âme équivaut pour le vivant à la perte de ses facultés et alors il se décompose.

6.3       Les cinq facultés de l’âme
A l’âme appartiennent les cinq facultés (Dunamai) : la faculté végétative, motrice, sensorielle, désirante et intellectuelle. La faculté végétative de l’âme comprend le processus métabolique qui est présent partout, en d’autres termes : l’âme végétative est présente partout à l’intérieur de l’individu. La partie végétative de l’âme a ainsi la même étendue que le champ de la matière de l’inanimé et la forme de l’inanimé, qui est donc aussi partout présent dans l’individu vivant. Cette âme végétative n’est pas une donnée morte, inactive, mais avec Aristote, on peut même attribuer à l’âme végétative un véritable fonctionnement, irréductible par rapport à la matière. Ce fonctionnement sert à maintenir en harmonie les fonctions du vivant en tant qu’unité ; c’est la direction des processus dont la physiologie nous apprend à connaître les fonctions partielles. Partant de cette considération, toutes les fonctions forment une unité à l’intérieur de la faculté végétative de l’âme, qui est présente comme un champ de direction à travers l’individu entier. L’unité de l’individu est renforcée du fait que le champ de tension est aussi présent à travers tout l’individu et rejoint et même peut-être coïncide avec le champ de direction de l’âme.


7       Le champ de tension dans le vivant et l’inanimé

7.1       Le champ de tension de la substance inanimée (la qualité)
Le champ de tension se distingue de la structure par sa qualité. Cette qualité possède une tension sensible, que nous appelons le champ de tension. C’est ainsi que le champ de tension de presque toute substance non vivante peut avoir sa propre couleur de vibration.
La qualité de la forme de la substance inanimée est sèche ou humide ; on parle donc de dureté (de la chose sèche) ou de viscosité (du liquide), etc. La terre-gr (substance sèche-gr et froide-gr) a comme caractéristique la dureté avec un champ de tension rigide et difficile à changer. Un liquide-gr (la substance froide-gr et humide-gr) aura un champ de tension plus sensible aux influences extérieures, surtout un liquide comme l’eau qui est très neutre ; dans le processus de potentialisation il apparaît que des substances comme l’alcool peuvent assimiler les couleurs de vibration d’autres substances. Les corps inanimés d’une structure plus compliquée et plus rigide auront des champs de tension propres, difficiles ou impossibles à changer ; leur couleur de vibration doit être spécifique à chacun (calcium, aurum, etc.).

7.2       Le champ de tension chez les plantes et les animaux (entre autres les humains)
L’expérimentation avec des remèdes homéopathiques fabriqués à partir de plantes indique que les plantes saines ont leur propre champ de tension, qu’on peut, dans la préparation homéopathique, transmettre à l’alcool. Les plantes ne sont pas seulement utilisables comme base pour la fabrication, mais il existe aussi des expérimentations avec des plantes vivantes, influencées par un remède homéopathique (Endler 1994), qui ont prouvé statistiquement que les germes de blé poussent mieux sous l’influence d’argentum nitricum D30.

Tout comme les plantes, les animaux, donc aussi les êtres humains, ont leur champ de tension, relié au champ de direction. Ce champ de tension est sensible aux impressions de l’extérieur et peut même subir une influence négative et la transmettre au champ de direction, ce qui peut entraîner des troubles. C’est ce que la médecine homéopathique nous a appris. Lors d’une expérience, le remède dilué agit sur un homme et dérègle l’harmonie ; une harmonie déréglée est en revanche à nouveau normalisée par l’administration thérapeutique.

7.3 Une nouvelle donnée
Lors du test de remèdes homéopathiques avec le Test du Bras Procédure III, il s’avère que ces remèdes peuvent exercer leur influence lorsqu’ils ne sont pas reliés par un contact direct avec l’organisme. Donc de l’extérieur. Le champ de tension s’étend en dehors du corps, ou bien il existe une sensibilité aux impressions de l’extérieur. Lorsque le test est effectué avec une personne intermédiaire, on constate que l’influence du patient passe au sujet d’expérience. Étant donné que celui-ci est influencé indirectement (à travers les vêtements), il est ici question d’une sensibilité à une influence à distance. En d’autres termes, un homme est sensible aux influences de l’extérieur et un homme peut, sans le vouloir consciemment, exercer une influence à distance. Quelles sont les conséquences ?

7.4       Conclusion
Il ressort de ce qui précède que la médecine homéopathique et sa justification philosophique sont étroitement liées. Je m’en suis rendu compte progressivement. Je me suis mis à étudier la philosophie pour comprendre la nature scientifique de la médecine homéopathique. Durant mon étude de la philosophie, j’ai appris à connaître la physique, l’ontologie et la logique d’Aristote,  ainsi que les commentaires de St. Thomas. À l’intérieur de leur cadre scientifique, je peux placer non seulement les données homéopathiques, mais aussi, comme il s’avérera, les données cliniques[x]. Je me suis en permanence demandé dans quelle mesure la pensée de Hahnemann cadre avec les conceptions aristotéliciennes.


8       La réalité du non-vu

8.1       Pourquoi pas ?
La mention de la notion de ‘champ de tension’ en tant que propriété du vivant suscitera diverses questions. Pourquoi cette notion est-elle inconnue de la science ‘officielle’ ? Qu’a-t-elle donc à voir avec nous, les êtres humains ? Quelles sont les autres données ? Etc.
La première question est traitée de façon approfondie aux chapitres de la deuxième partie. En résumé, on peut dire que :
·         du fait même de la nature des sciences physiques, beaucoup de données de la nature restent cachées ;
·         en raison des nombreux succès apparents, on a l’impression que ‘scientifique’ est le nouveau jugement de Dieu ;
·         la mentalité du scientifique qui étudie les sciences de la nature l’empêche de voir ce qui se produit en dehors de son terrain limité, ce qu’il essaie même d’occulter ou d’exclure en y appliquant l’étiquette ‘paranormal’.

8.2       Quelques exemples
L’existence d’un champ de tension est directement liée à notre existence humaine. Les cas occasionnels peuvent s’expliquer scientifiquement, si l’on ne se limite pas à l’idée absolue de la science telle que les scientifiques modernes se l’approprient. Quelques exemples.
1.      Une peur subite s’empare d’une mère. Plus tard, il s’avère qu’au même moment, son fils a eu un terrible accident.
2.      On constate que les animaux se déplacent toujours en suivant le même trajet.
3.      Dans une maison donnée, quelqu’un peut tomber malade. Après avoir déménagé, cette personne guérit. Les nouveaux occupants tombent malades.
4.      Dans un quartier donné, dans un immeuble donné, beaucoup de maladies surviennent.
5.      Deux personnes se déplaisent mutuellement. Des détails sans raison peuvent provoquer une violente réaction. Chez d’autres personnes, ceci ne se produit pas ou dans une mesure beaucoup plus faible.
6.      Certaines personnes supportent mal la présence d’autres personnes, d’un groupe, d’une foule.
7.      Avec une baguette de sourcier, certaines personnes peuvent trouver de l’eau. À l’aide de ce moyen, certaines personnes déclarent d’un lieu donné qu’il est malsain.
8.      Où dois-je construire ma maison ? On faisait passer des vaches et à l’endroit où elles se couchaient, on construisait une maison.
9.      Il existe une sensibilité aux médicaments. On peut aussi les tester lorsqu’ils sont en dehors du corps.

8.3       Une expérience : faut-il agir ainsi ?
Point 1. Considérons scientifiquement la première donnée. On prend 20 mères de famille dont on suppose qu’elles possèdent une certaine sensibilité, chacune ayant un fils. On enferme la mère séparément dans une pièce calme. On emmène les fils dans un endroit à dix kilomètres. On en jette dix par la fenêtre du dixième étage ; les dix autres, on les emmène dans un endroit calme. À l’aide d’équipements compliqués, on teste les mères. Nous formulons ici une véritable expérience. Toutefois, nous ne conseillerions à personne d’effectuer cette expérience et ce pour la raison suivante.

8.4       La fausseté de l’expérience
Nous partons de l’unité. À l’intérieur de l’unité, certaines facettes font partie du tout, mais ce tout ne va pas obligatoirement réagir sur l’ordre du chercheur. Même si quelqu’un a une certaine sensibilité, celle-ci ne va pas nécessairement se réaliser sur demande. À l’intérieur de l’unité, il existe de nombreux facteurs qui peuvent faire obstacle et que nous sommes loin de pouvoir toujours connaître.
On a à faire à un système, mais on part aussi de cas individuels. Vouloir comprimer dans un même groupe des gens ayant à peu près les mêmes caractéristiques peut convenir dans l’approche de la science clinique mais ne s’applique pas ici : dans l’adaptation, la déformation est possible.
Des expériences identiques, renouvelables, sont possibles dans l’étude de la matière1, comme le pratiquent les sciences physiques. Mais il faut se rendre compte qu’il s’agit du niveau de connaissance le plus bas et qu’en n’ayant pas conscience – en ne voyant pas – la nature propre de la nature (humaine), on démolit, par des succès apparemment fantastiques, cette même nature (humaine).

8.5       Les autres exemples
Point 2 et suivants. Nous avons ici à faire à des caractéristiques qualitatives changeantes dans la nature. Elles peuvent être dues à des champs électromagnétiques ou à la pesanteur ou même à un champ n’ayant pas (encore) été découvert. L’important, c’est que ce champ possède des différences qualitatives, de la même façon que le son n’est pas une vibration uniforme mais se compose de tons distincts et, à l’intérieur de ce cadre, admet à nouveau des distinctions. À ma connaissance, pour les sciences physiques, ces différences disparaissent. Pour elles, l’espace est un espace mathématique et ne présente aucune différence de qualité. À partir de là, l’existence du don du sourcier est niée et on construit à l’intérieur de cet espace mathématique indifférent comme s’il n’existait pas de différences qui pourraient avoir un effet nocif sur l’être humain.

Il existe une autre possibilité de systématiser les données. Ici, on part des cas individuels et on essaie de comprendre ce qui s’y passe. Comprendre signifie intégrer dans une structure, un schéma, une loi naturelle. C’est ainsi que Hahnemann a conçu ses trois lois homéopathiques et c’est ainsi que nous pouvons, sur la base de ce que les autres nous apportent, établir l’explication d’un champ de tension. D’autres encore nous auront peut-être déjà précédés dans la formulation de théories différentes. Mais même dans ce cas, l’hypothèse d’un champ de tension chez le vivant et le non-vivant est une donnée valable pour expliquer les cas ci-dessus, même si nous laissons de côté la nature propre de ce champ de tension et sa relation avec les autres champs.


9       L’application à l’homéopathie

Ce que nous avons trouvé est une image physique spécifique pour la science homéopathique. Partant de l’unité, nous constatons chez le vivant la relation entre le corps et l’âme. Le corps qui est la matière2 se compose lui-même de matière1 et forme1, qui toutes deux rejoignent la relation matière1-forme1 de la substance inanimée. La forme1 de l’animé et de l’inanimé a sa propre nature, que nous appelons champ de tension. Celui-ci rejoint au niveau interne du vivant le champ de direction animé (les deux sont présents à travers tout le vivant), et au niveau de l’inanimé le champ de tension de la forme1. Cette égalité permet à la forme1 de l’inanimé d’influencer la forme1 (partie de la matière2) de l’animé et par là le champ de direction de la faculté végétative. La haute dilution homéopathique est un exemple de substance inanimée qui agit, en influençant la matière2, sur le champ de direction de la faculté végétative. Ses caractéristiques obtenues par la dilution ne sont pas seulement présentes dans la couche structurelle – matière1 (Anagnostatos)[xi], mais tout autant dans la couche de la forme1, sous forme de vibration du champ de tension. C’est là qu’a lieu le raccordement à l’organisme vivant.
Nous constatons la répartition suivante :

Figure I-1 :

Le non-vivant 
Le vivant
Matière1
(la couche de la structure) +

Forme1
(la couche de tension)

             Substance non vivante   =
Le corps (matière2

+ L’âme, (forme2, couche de direction)


= la substance vivante (la plante…etc.)

A l’aide de ce schéma, nous comprenons l’agencement de la substance vivante et non vivante. Matière1 et forme1 sont indissociables l’une de l’autre et ne peuvent jamais être isolées l’une de l’autre ; elles constituent la substance non vivante. Nous voyons la même chose chez l’être vivant, où la substance2 (corps) et la forme2 (l’âme) se rejoignent et forment ensemble la substance vivante. Sa possession de la matière1 et de la forme1 permet au vivant de rejoindre les choses qui l’entourent. En effet, celles-ci sont aussi composées de matière1 et de forme1. Le champ de tension (de la forme1) présent chez les deux permet une influence.


10     L’influence sans contact direct : une condition nécessaire pour le Test du Bras Procédure III

10.1     Une première question
Nous pouvons comparer cette influence mutuelle à des champs magnétiques, également en ce qui concerne l’influence à distance. Des études montrent que pour qu’un remède homéopathique influence le sujet, un contact direct n’est pas indispensable. Cette donnée est importante pour comprendre le Test du Bras, avec lequel nous testons en effet le remède en dehors du patient. Cette donnée soulève une nouvelle question : est-il possible que le remède homéopathique puisse influencer le vivant à travers le verre d’un flacon. Deux expériences d’Endler avec des remèdes homéopathiques dans des flacons fermés donnent des informations sur la question. Il s’est avéré que ces remèdes agissaient sur des germes de blé et sur des grenouilles et dans les deux cas, on a observé un résultat statistiquement significatif. Par conséquent, nous pouvons considérer qu’il est justifié de dire que les remèdes homéopathiques peuvent exercer une influence sur les êtres vivants qui les entourent, à travers la paroi d’un flacon.

10.2          Une deuxième question
Une deuxième question consiste à se demander si le Test du Bras Procédure III lui-même doit être pris au sérieux. L’expérience décrite au chapitre VI ci dessus avec un radio-réveil montre qu’avec ce test du bras, nous pouvons obtenir des données statistiquement significatives.


10.3     Une expérience nouvelle
Dans le Test du Bras Procédure III, une nouvelle donnée s’ajoute. Lorsqu’on se limite au contact direct entre le patient et le remède, les données telles qu’elles sont indiquées entre autres par Anagnostatos sont une explication suffisante. On peut même être enclin à se limiter, dans l’explication, à la matière1. Mais si une influence à distance est possible, on doit tenir compte des autres mécanismes, dont la base fait peut-être partie de la matière1, mais pour lesquels on doit toutefois faire appel à la couleur de vibration de la forme2.



[i] Voir chapitre IX, paragraphe 5.
[ii] ‘Accident’ est un terme philosophique qui signifie accessoire, non essentiel. Par exemple : la température et la couleur ne font pas partie de la nature propre d’une substance (la feuille est verte mais peut devenir brune).
[iii] L’inexistence de l’âme vivante à l’intérieur des sciences physiques découle de l’idée que Descartes avait sur ce sujet. Voir R. Descartes, “Traité de l’Homme,” Œuvres et Lettres, Bibliothèque de la Pléiade  (Paris : Gallimard, 1953), 873.
[iv]. Aristote, “De Anima,” Trad. J.A. Smith, The Works of Aristotle Translated into English vol 3, W.D. Ross, Réd.  (Londres : Oxford University Press, 1963), livre II, 1.
[v] Aristote, “De Anima,” 413a24.) A. Traduction, notes et index par J. Tricot J.Vrin 1969
[vi] Aristote, “De Anima,” 413a25. idem
[vii] voir 5.2
[viii] Aristote parle de la cause de la vie elle-même dans De Generatione Animalis.
[ix] Pour la distinction de la forme matérielle, voir entre autres :
P.M. Constant, “De Moeizame Bevalling van een Nieuw Inzicht” (L’accouchement difficile d’une nouvelle conception) Medisch Contact 44 (juin 1989), 844-849 ;
Constant,  “The Special Character of Homeopathic Theory and Homeopathic Laws.”
Chapitre I
[x] Pour les francophones, nous y reviendrons de façon approfondie dans les deux prochains ouvrages.
[xi] G.S. Anagnostatos, “Experimental detection of the existence of structures in high dilutions,” High Dilution Effects on Cells and Integrated Systems,  Réds. C. Taddei Ferretti et P. Marotta  (Singapour :  World  Scientific, 1995), 326.

Une toute autre approche de l'homéopathie contient Le Test de Bras Procédure III. C'est l'aspect pratique et une addition de grand valeur pour le diagnostic. De plus il correspond sans couture à la théorie Aristotélicienne comme j'explique dans mes livres. Je pense que je l'ai décrit suffisament pour le comprendre. La pratique peut être moins simple. Si on veut je peut venir pour l'expliquer et montrer, on sait comment je suis accessible. N'attend pas trop longue, je suis quatre-vingts ans. 





Chapitre XVII:  Homoeopathia Pura : 
                             l’Unité et le Test du Bras Procédure III


1       Introduction

La base théorique de cette distinction entre le Test du Bras Procédure I (Touch for Health), la Procédure II (la possibilité de tester des appareils etc.) et le Test du Bras Procédure III a été jetée dans les chapitres précédents. Premièrement, nous avons dressé le tableau de l’homme vivant en tant qu’unité, considéré à côté du principe du morcellement. Avec le Test du Bras Procédure III, nous concevons la possibilité de tester en nous basant sur cette unité. D’autre part, le champ de tension découvert et son rayonnement en dehors de l’organisme vivant font partie de ces données. De plus, nous apprenons que notre position est scientifiquement correctement fondée. Par ailleurs, la critique partant de l’optique de la science ‘officielle’ n’est pas appropriée, étant donné que sa structure est la cause d’un point aveugle non négligeable pour tous les phénomènes naturels existants. Enfin, nous constatons que le diagnostic homéopathique n’est pas une mince affaire et qu’il demande un complément.

Nous pensons avoir trouvé le complément demandé dans le Test du Bras Procédure III. Son élaboration n’a pas été simple et plus d’une fois, nous avons failli perdre le courage de continuer. Ce qui nous a empêchés d’abandonner, c’est la certitude de la physique aristotélicienne et l’idée que si nous fondions sur elle le Test du Bras, nous ne pouvions aboutir qu’à de bons résultats. Ce qui à notre avis s’est réalisé.


2       L’unité de l’individu et le Test du Bras

L’unité s’avère être le principe central de la science homéopathique. Qu’en est-il à cet égard du Test du Bras ? La version initiale a été découverte par des chiropracteurs américains qui ont rapproché une faiblesse du bras dans une position donnée avec la malformation d’une articulation intervertébrale correspondante. Après la manipulation, le bras a semblé être redevenu fort dans la position utilisée. Par la suite, dans l’évolution du test, il est apparu qu’il y avait une seule position, sans rapport avec des symptômes locaux, mais qui pouvait être utilisée comme représentative de l’unité de la personne. C’est la position où l’on tend le bras droit devant soi. Cette position est utilisée par le Touch for Health. Comme eux, nous considérons la réaction du bras dans cette position représentative de l’expression de la totalité de l’individu. Si la tension dans le bras est forte, nous considérons cette force comme une réaction positive à un stimulus donné ; si la tension dans le bras est faible et que donc la force du bras est faible, la réaction est négative. Jusque-là, nous pouvions suivre le Touch for Health dans cette hypothèse.


3        Les problèmes liés au Test du Bras Procédure I : les changements qui ont conduit à la Procédure III

3.1       Introduction
Vers décembre 1996, deux de nos patientes ont eu un cancer du sein. Une troisième patiente présentait des troubles cardiaques et une autre un eczéma qui ne guérissait pas. Autrefois, sans l’usage du test du bras, de pareils cas pouvaient se présenter, il n’est en effet pas possible de tout prévenir. Mais le résultat avec le test du bras ne semblait pas améliorer notre thérapeutique homéopathique et nous étions sur le point d’arrêter la pratique de ce test. Il n’était pas raisonnable de continuer, sans soulever quelques points fondamentaux. Deux fois nous avons modifié le test ; d’abord en élaborant la Procédure II (trois changements) puis la Procédure III (quatre changements). Sept modifications ont donc été apportées.

3.2       Les trois changements de la Procédure II
·         Changement de l’attitude passive (position couchée) en une attitude plus active notamment, la position assise. Ici le patient est forcé de collaborer activement.
·         L’activité des yeux. Il est demandé au patient de fixer le remède.
·         La pensée en harmonie avec le test. On apprend au patient à penser positivement : ce remède est bon pour moi.

Ce sont des changements en relation avec les tests du radioréveil. Les résultats obtenus au cours de la consultation n’étant pas satisfaisants, nous avons examiné le test d’un regard critique. Cela a conduit à quatre changements.

3.3       Les quatre changements de la Procédure III

·         En testant l’influence du radioréveil, nous avons constaté que le test en aveugle donnait un résultat différent du test dans lequel le fonctionnement était connu. Cela signifie que nous devons effectuer le test sans savoir quel remède est pris. Le test en aveugle se fait avec chaque remède caché dans un petit sac de coton.
·         Le patient met le majeur au niveau du pouce. Pour quelle raison ? Ceci est dérivé de l’acupuncture. L’acupuncture connaît des méridiens et chaque méridien est une restriction en relation avec la totalité du corps. En plaçant le majeur au niveau du pouce, nous nous limitons à un domaine. Cela signifie que nous ne traitons pas toutes les parties du corps ; l’unité de la personne est laissée en dehors de la portée thérapeutique. En choisissant entre deux remèdes avec cette méthode, nous avons pris le remède qui est plus restreint alors que l’autre remède, qui entraîne un affaiblissement lors du test avec le majeur au niveau du pouce, peut être un remède mieux adapté à la totalité du patient. Nous recommençons à tester en aveugle, les poings serrés, ou plus tard les doigts tendus.
·         Nous avons testé un remède une seule fois pour savoir s’il était adapté au patient ou non. Etait-ce suffisant ? Non, cela ne semble pas suffisant. Nous avons appris qu’un remède ne pouvait pas être appliqué s’il n’avait pas été fort cinq fois.
·         Dans une consultation, nous n’appliquons qu’un remède.

3.4       Quelques remarques
Remarque 1 : Nous testons des remèdes. Ce qui affaiblit le bras (donc est négatif) est placé de côté, un remède qui est fort est conservé. Pour le comparer, nous avons pris un remède négatif. En continuant le test, il apparaît que le remède qui était fort la première fois devient quelquefois faible dans les tests suivants, et que le remède qui était faible la première fois se révèle fort dans plusieurs autres tests.
Conclusion : il est possible que le fait de tester une seule fois un remède soit insuffisant. C’est la raison pour laquelle nous avons introduit le troisième changement.
Remarque 2 : Si un remède devient faible après trois ou quatre utilisations, cela montre que ce remède ne peut pas être adapté. En général, nous pouvons constater que le patient peut être faible une fois par manque d’attention ou pour une autre cause. Nous avons pris pour règle qu’un remède peut être adapté pour le patient s’il est cinq fois fort ou six fois fort et une fois faible.
Remarque 3 : Nous faisons remarquer que le changement du test original aboutissant au test III a pris environ dix ans. Sans cesse revenait la question de l’absence de guérison : pourquoi pas ? Pourquoi obtient-on un résultat négatif ?
Remarque 4 : En 2003, nous avons commencé à demander au patient de dire à haute voix « Ce remède est bon pour moi ». Ainsi, le patient est obligé de concentrer son attention. Pour certains sujets, le fait de prononcer ces mots à voix haute a justement un effet perturbateur.                      
Remarque 5 : De testeur doit être aussi absent que possible : éviter de fredonner durant le test, éviter ou limiter les remarques, éviter de se balancer sur sa chaise etc.


4       L’exécution du Test du Bras Procédure III

4.1       Les préliminaires du Test du Bras
Après avoir établi le diagnostic homéopathique à l’aide des répertoires et de Materia Medica nous commençons le test.
Nous notons les remèdes que nous allons tester sur le côté de la liste. Par exemple :

 merc.
  puls.
  sulf.


Le patient s’assied devant un rideau ou un mur de couleur neutre. Le médecin est assis perpendiculairement au patient. À sa gauche, on a placé une petite table et une commode avec les remèdes.
Le médecin rassemble les remèdes choisis dans les dilutions préférables et il introduit les tubes d’un remède dans un sachet. Normalement, nous prenons trois remèdes avec deux dilutions de chacun. Comme sachets, nous avons des petits sacs qui ressemblent à des gants de toilettes. Dans chacun nous mettons un tube de granules d’une dilution. Il est important que personne ne sache quel remède est dans quel sachet. Les sachets sont posés l’un sur l'autre, avec l’ouverture placée du même côté ; le médecin prend les sachets de la main droite en les tenant du côté de l’ouverture. Il fait tourner les sachets, puis il les prend de l’autre main ; avec la main droite, il les fait tourner dans le sens opposé et il fait de même avec tous les sachets, de façon à ce qu’on ne sache plus quel est le contenu des sachets. Étant donné que des lettres sont inscrites à l’intérieur des sachets, on peut noter ces lettres après chaque test et à la fin identifier le remède grâce à la lettre. Après cela, on place les sachets sur le dessus de la table, à la gauche du médecin.
Pour connaître la force du bras du patient, nous commençons par tester son bras sans qu’il ait un remède sur les genoux. Nous lui demandons d’étendre son bras en avant, d’écarter les doigts et de tendre les muscles du bras, en se regardant lui-même et en pensant : je suis fort. Nous testons la tension (des muscles) du bras par la partie supérieure de l’avant-bras. Nous plaçons donc nos doigts de la main droite au dos du poignet. En premier lieu, nous touchons le poignet sans pression et  nous observons la tension. La plupart du temps, on observera soit une tension dans le bras, soit une certaine mollesse. Quand la tension n’est pas forte, nous lui disons : tendez le bras comme la corde d’un violon. Cette remarque a généralement le résultat espéré : le bras est fortement tendu. Sinon, il est possible que le patient ait des réserves à l’égard du test. Dans ce cas, il est important de laisser parler le patient pour répondre à ses problèmes.
Quand ceci est réglé, nous commençons le test.

4.2         L’exécution du test

4.2.1      Test
Après les préliminaires et après avoir informé le patient de ce qui se va passer, nous mettons un sachet sur les genoux du patient. Nous lui demandons alors son attention. Sa coopération est primordiale.
Nous lui demandons de poser le bout de l’index sur le tube (de désigner le tube), de regarder le tube, d’élever le bras vers l’avant en le tendant et de dire deux fois : ceci est bon pour moi. On teste le bras de la façon décrite.
Comme nous l’avons expliqué, nous testons la tension (des muscles) du bras par la partie supérieure de l’avant-bras. Nous plaçons donc de nouveau nos doigts de la main droite sur le dos du poignet. En premier lieu, nous touchons le poignet sans pression et  nous observons la tension. La plupart du temps, on observera soit une tension dans le bras, soit une certaine mollesse. Pour être sûr de la situation, nous poussons plus fort. Dans le cas où la tension du bras tendu est forte, on n’a pas la possibilité de faire baisser le bras. Quand la tension n’est pas forte, mais plutôt molle, on peut pousser le bras vers le bas. Mais ici, il faut être prudent et ne presser le bras que très lentement et seulement sur un petit trajet vers le bas. Si on presse avec violence, on fait mal au patient. Avec l’expérience, on percevra facilement la différence lors du toucher du bras et on aura moins besoin de presser pour connaître la réaction du bras.

4.2.2    Le patient
Après avoir expliqué au patient comment il faut tenir le bras, on lui explique l'importance du regard et de la pensée.
Comme nous l’avons décrit ci-dessus, l’influence du regard et de la pensée sur la tension du bras peut être trompeuse. Ce n’est pas seulement l’influence du remède sur le patient, qui cause la tension ou la mollesse du bras. L’influence du regard ne peut être maîtrisée que quand le patient regarde le remède ; l’influence de la pensée peut être minimalisée quand le patient fixe ses yeux sur le remède en disant : ce remède est bon pour moi. Nous avons décrit d’une manière détaillée la cause de cette façon de procéder. Pour beaucoup de patients, il est difficile de se concentrer sur un comportement si facile mais aussi si ennuyeux. Souvent, le patient commence à parler pendant le test, ce qui est un signe indiquant qu’il lui est difficile de maîtriser ses pensées et qu’il est vite distrait. Dans ce cas, il est important de lui dire qu’on ne doit pas parler pendant le test, qu’il doit se concentrer ou penser le plus que possible au test et au remède. Cependant, un problème peut continuer à distraire le patient. Dans ce cas, il peut être nécessaire de parler de ce problème avant de continuer le test.
Le médecin doit observer attentivement le patient pour voir s’il collabore (il faut faire attention aux yeux du patient, à la tension du bras qui peut être changeante et penser quelquefois à une affirmation fausse pour observer si la force du patient réagit à votre faiblesse).
Après avoir testé le bras et conclu que le bras était tendu ou (plus ou moins) mou, nous retirons le remède des genoux du patient, lui disons de se détendre et notons le résultat : le sachet A est fort  → A +.

Ensuite, nous prenons deux ou trois sachets et commençons à les faire tourner, ceci afin de ne pas savoir quel sachet nous avons testé la dernière fois. Le patient est informé de cette raison.

4.2.3    Le résultat

Le même remède ne donne pas toujours le même résultat : la réaction du bras à un remède n’est pas toujours forte. Par exemple, après avoir été deux ou trois fois fort, un remède peut être  faible. On observe cette réaction dans la liste suivante :


     Les remèdes que
     nous avons testés
   Les remèdes
   Les résultats
     Merc. 60, 200
  ?
     A++-
     Puls 60, 200
  ?                                                             
     B+++++
     Sulph. 60, 200
  ?
     C-

  ?
     D++-
    
  ?
     E-

  ?
     F+ -

On observe que le patient rejette immédiatement le remède C, le remède A après qu’il ait été deux fois positif, seul le remède B reste fort toutes les fois. C’est donc le remède que nous donnerons au patient. Après avoir regardé quel remède correspondait à quel sachet, nous obtenons le résultat suivant (cas que nous avons observés dans notre cabinet) :
Les remèdes que nous avons testés
Les remèdes
Les résultats
Merc. 60, 200
Puls. 200200
A++-
Puls. 60,200
Sulph. 200
B+++++
Sulph. 60, 200
Merc. 60
C-

Sulph 60
D++-

Puls.60
E-

Merc. 200
F+-

Comme je l’ai dit plus haut, les dernières années, je n’étais pas satisfait par une seule série de tests. Une seconde série s’y est ajoutée. Elle se déroulait de la façon suivante. Tous les remèdes qui étaient directement négatifs étaient éliminés. Le remède qui seul restait fort était de nouveau testé, en même temps qu’une autre dilution de ce remède. Il y avait plusieurs possibilités. Soit, parmi les autres remèdes, un seul était une ou plusieurs fois fort, mais aussi faible. Dans ce cas, on testait une ou deux autres dilutions de ce remède. Si une dilution des deux autres remèdes était une ou deux fois forte, on testait deux autres dilutions des deux remèdes.
Comme il est décrit plus haut, on peut aussi prendre les deux meilleurs remèdes avec pour chacun une dilution inférieure et une dilution supérieure. Par exemple : Sulphur d60, 200ch et Mch avec Pulsatilla d12, 200ch et Mch
Lorsqu’on introduit un nouveau remède parmi les remèdes déjà testés et si le remède est fort 5 fois, il est raisonnable de le donner ; il est toutefois encore préférable d’effectuer un troisième tour, à moins que le patient ne soit trop fatigué.


5       Quelques remarques à propos du test

5.1       La force et la volonté
- Premièrement, la grande force des personnes fortes. Ici, il est très difficile de bouger le bras tendu à cause de sa force naturelle. Quelquefois, on peut littéralement se suspendre à un tel bras. Dans ce cas, il n’y a qu’une légère différence dans la tension du bras, causée par une réaction au remède. L’expérience apprend à diagnostiquer la différence.
- On rencontre un autre problème chez les personnes très sensibles. Une légère pression donne une réaction immédiate : la tension molle se change en une forte tension. Dans tous ces cas, il faut apprendre à faire la distinction entre la force et la tension en réaction au remède et en réaction de la force naturelle.
- Le problème de l’influence par la volonté. Pendant le test, on peut souvent observer une réaction mentale du patient qui renforce son bras en lorsqu’il perçoit la faiblesse de son bras. Cette faiblesse peut être masquée par un renforcement de la force du bras par la volonté et il peut se produire une sorte de lutte entre le médecin et le patient, à qui sera le plus fort. Dans un tel cas, il est nécessaire que deux aspects du test soient bien respectés. Il faut de nouveau expliquer la procédure au patient pour qu’il fixe son attention sur ce qu’il doit faire, notamment regarder fixement le remède et penser : cela est bon pour moi. Pour le médecin, il est important de bien observer la tension du bras pour savoir quand s’exerce cette tension. Puis, il peut appuyer sur le bras pour mesurer sa tension.
Une autre réaction est possible. Par compassion pour le médecin, le patient peut affaiblir son bras quand le médecin exerce une pression. On note qu’après la sensation de bras tendu, cette tension s’affaiblit au moment de la pression.

5.2       L’administration du remède
Presque dans tous les cas nous administrons, à partir de C200, le remède dilué. Trois gros granules, une dizaine de petits granules Nelson sont dilués dans 10 cc d’eau. Pour les patients sensibles, comme les patients traités au phosphore, on prend une dilution plus élevée, parfois deux fois la dilution initiale. Le patient garde quelques instants le remède dans la bouche et l’avale ensuite. Le principe à la base de la dilution, c’est que l’on peut régler l’impulsion du remède selon la sensibilité du patient. La raison pour laquelle nous demandons de garder le remède dans la bouche réside dans le fait que l’impulsion du remède est absorbée en se répartissant de façon égale à gauche, à droite etc. S’il existe une projection du corps dans la plante du pied et dans l’iris de l’œil, pourquoi pas dans la bouche. (Que l’on me pardonne cette hypothèse). Après le test, on présente le résultat de la procédure au patient en s’appuyant sur des commentaires ; on discute également du régime à suivre par rapport au remède et de la façon de gérer l’excédent de travail, des influences électriques etc.

5.3       Tester un remède avec l’aide d’une personne intermédiaire

Nous avons repris de la méthode du Touch for Health (voir le chapitre XVI) le test des bébés, des patients alités et des rhumatisants effectué avec l’aide d’une personne intermédiaire. L’idée du test effectué avec une tierce personne, c’est que le remède agit sur le patient et le patient sur la personne intermédiaire. En posant la main du patient sur le genou ou l’épaule de la personne intermédiaire, ou en mettant le bébé sur les genoux de la personne intermédiaire, le champ fort ou faible se transmet à cette personne et s’exprime dans la force de ce champ à tester.

5.4       L’interruption
Nous avons observé qu’après une interruption du test à cause d’une remarque du sujet ou l’intervention d’une personne extérieure, le bras est faible. Solution : recommander au patient de ne penser qu’au test et de ne poser des questions qu’après la fin du test, afin qu’il soit distrait le moins possible. Si une troisième personne est présente lors du test, exiger qu’elle se taise et ne fasse aucun bruit.

5.5       L’apprentissage par l’expérimentation
À condition qu’elle soit réalisée correctement, la procédure actuelle nous semble plus ou moins complète. Si certains patients réagissent mal, il faut pouvoir en trouver la cause. Quelques exemples :

Un patient a de la fièvre avec une bronchite. Deux remèdes s’imposent : stannum 12 +++++ et ferrum métal 60 ++++-. J’ai donné stannum 12, auquel cependant le patient a réagi de façon négative. En fait, il ne faut pas tester soi-même des patients qui se sentent malades au moment du test, mais faire tester par une personne intermédiaire.

La répétition du remède 1. Cependant, dans le cas des maladies aiguës, un remède peut devoir être donné de nombreuses fois consécutives. On est en présence d’un champ de tension perturbé et donne la couleur de vibration correspondante. Toutefois, celle-ci ne doit pas obligatoirement être corrigée en une fois et différentes stimulations dans la bonne direction peuvent être nécessaires. De plus, il faut vérifier si des symptômes d’un autre remède ne surgissent pas. Lorsqu’on doit prendre des antibiotiques, on sait que le traitement homéopathique n’a pas été effectué correctement ou si c’est à cause de la fièvre. Le plus souvent, on attribue à tort cet échec à la médecine homéopathique elle-même. Parfois, cet échec se produit systématiquement, comme la thèse de Madame De Lange l’a montré.


La répétition 2. Il n’est pas toujours vrai - loin de là - que lors de la consultation suivante, le test du même remède sera de nouveau fort, mais il faut en permanence tenir compte de cette possibilité. Une jeune fille de 18 ans ayant de nombreux troubles physiques et psychiques était sujette à des nausées persistantes. Le 11 février 1999, elle a reçu de l’arsenicum 10m, qui l’a bien soulagée. Lors des consultations suivantes, le médecin a déplacé en partie son attention vers d’autres troubles, même lorsque les nausées sont revenues. Même sans figurer dans la série des remèdes, arsenicum a ainsi tout de même été testé. La D60 était forte, ensuite la C200.

Une fois faible. Le fait que le cinquième test d’un remède soit faible n’est pas toujours significatif. Un exemple : lycopodium D60 +++++, lycopodium C200 ++++-. Les deux ont été testés séparément, sans les autres remèdes qui ont tout de suite donné un résultat faible. Pour cette répétition, on a obtenu le résultat : lycopodium D60 ++--, lycopodium C200 +++++. Nous avons choisi finalement le C200.

Sulfur. Il faut être prudent avec sulfur. Si un bébé absorbe facilement la solution diluée, on aura tendance à administrer le remède plus d’une fois. Donner plus que la pointe d’une cuillère à café d’une solution diluée semble si peu. Mais les conséquences négatives peuvent durer des mois.
Le choix de la dilution du sulfur est tout aussi important. Lors de tests de différentes dilutions de sulfur, la D60 et la dilution MM étaient fortes et j’ai décidé de choisir la MM. Le soir du même jour, l’enfant a dû être emmené chez le médecin généraliste en raison d’une forte suffocation. Fort de mon expérience, j’administre désormais d’abord une dilution faible. Sur des patients très sensibles, les personnes souffrant d’allergies par exemple, il peut être conseillé de diluer deux fois le remède.

La répétition 3. Il peut être dangereux de répéter le même remède sans le tester. Un exemple : un petit garçon d’un an qui a 40 o de fièvre. Comme le patient habitait à 15 km, j’ai conseillé par téléphone de lui donner Ignatia D12. La fièvre avait disparu après une dose. La fièvre est revenue le lendemain. Répétition d’Ignatia sans tester : la fièvre est montée à 40,5 o. Les parents ont donné du paracétamol à l’enfant, ce qui a fait baisser la fièvre rapidement mais aussi temporairement. Le jour suivant, je les ai reçus en consultation. Nous avons testé Arsenic Album D12, qui a fait tomber la fièvre immédiatement.

Le remède absent. Une semaine plus tard, notre petit garçon avait de nouveau de la fièvre. On a réalisé le test l’après-midi et administré Arsenic Album D60. Le soir, la température était de 41,4 o (avec trois thermomètres différents) ; paracétamol. Le lendemain après-midi, testé avec une fièvre galopante : camomille D60 1x 1 granule. Le petit garçon avait récupéré son énergie et n’avait plus de fièvre. La veille, nous n’avions pas inclus la camomille dans le test.

La répétition 4. J’ai appris à être extrêmement prudent avant de prescrire une seconde dose sans effectuer de test. Je donne rarement un remède à emporter chez soi et, si c’est le cas, je ne donne qu’une seule dose dans la dilution testée ; souvent, je demande au patient de m’appeler le lendemain pour savoir s’il doit prendre le remède. J’avais déjà commencé (1987) des tests que j’ai formulés dans un procédé que j’appelle la « règle d’or ». Son application stricte permet d’éviter beaucoup d’ennuis. Cette règle dit ceci : en cas d’aggravation, ne plus jamais prendre le remède ; si les troubles restent inchangés, au bout d’un certain temps, selon la nature du problème, répéter le traitement. En cas d’amélioration, attendre, si les troubles reviennent, reprendre une seule fois le remède et ne jamais répéter cette procédure sans le test. Nous avons vu dans ce qui précède que même cela peut poser des problèmes, si on n’effectue pas de test. La page Internet suivante donne une description détaillée du test de sorte que les parents peuvent faire le test eux-mêmes en concertation avec leur médecin.

La répétition 5. Nous avons cessé de faire prendre de façon standard un remède tous les x jours car après la prise du remède, la personne n’est plus nécessairement la même. La prise du remède provoque un changement. C’est ainsi que le champ de tension influencé peut être harmonisé par le remède et la disparition de la couleur de vibration présente peut faire apparaître une ancienne couleur de vibration maladive avec ses symptômes. Seule l’anamnèse peut déterminer l’état du patient. On peut comparer la maladie à la navigation de rivière. On risque de dévier d’un côté et le remède adéquat remet le bateau sur le bon cap. Mais si on continue de tourner le gouvernail, le bateau dévie alors vers l’autre rive. C’est là que beaucoup de patients s’échouent.

La répétition 6. Calcium carbonicum 200ch donné quatre semaines plus tôt. D’abord testé un autre remède (A), était positif, ensuite testé néanmoins avec calcium carbonicum 200ch, celui-ci était positif et a été donné, également pour le jour suivant. Résultat : des semaines de problèmes. Pourquoi ?
-          Lors des tests, deux remèdes ont été mis en avant durant deux séries. Dans ce cas, on ne doit pas donner le remède qu’on préfère voir, mais on doit effectuer une troisième série [éventuellement après une courte promenade avec le patient]. Tester durant la troisième série : Remède A avec une dilution inférieure et supérieure ; calcium 200ch avec deux dilutions supérieures (la d60 avait déjà été donnée une fois). Je pense qu’alors une dilution supérieure aurait donné un test positif.
-          Pourquoi ne pas donner une deuxième dose le lendemain ? Lorsqu’une haute dilution est donnée, il peut souvent se produire une réaction directe. J’ai souvent entendu des patients dire : ‘En rentrant à la maison en voiture, je me suis senti progressivement mieux’. Ceci n’est pas toujours nécessairement le cas, alors que le remède agit pourtant, mais a besoin d’un certain temps. Que se passe-t-il ? La couleur de vibration pathologique s’est apaisée. Si le lendemain, on donne à nouveau le remède, on induit la couleur de vibration pathologique sur le champ de tension harmonique et les vrais problèmes ne font que commencer. Moi-même, je n’ai que très rarement, depuis l’application du Test du Bras Procédure III,  donné une seconde dose sans tester.

L’influence de la basse dilution. Ce qui m’a frappé, c’est l’influence de la d12  lorsque celle-ci, au moyen du test, était mise en avant. Les patients peuvent réagir de la même façon qu’à une haute dilution. C’est pourquoi je n’ai jamais non plus donné plus d’une dose de la d12 à emporter et seulement pour le jour suivant et pas plus tard ni sans concertation téléphonique. Exemple : une méchante toux est en train de descendre dans la trachée. Trois remèdes sont testés : hepar sulf. d12 positif. Le matin suivant : la fièvre a disparu, test : faible ; la toux disparaît au bout de deux jours ; testé plusieurs fois avec les remèdes initiaux : toujours négatif. Une seule dose de d12 d’un granule suffisait.

Le second remède. Leon Vannier (Paris 1965) nous a appris à faire prendre un remède constitutionnel en haute dynamisation 1x et à donner à emporter des basses dynamisations en tant que remèdes de drainage à prendre à la maison. Le problème que ce système me posait, c’était qu’on ne pouvait pas savoir comment le patient allait réagir au remède constitutionnel. Avec la procédure du Test du Bras, on retrouve la méthode de Vannier. Je donnais une haute dynamisation lorsqu’elle était forte au test et j’attendais de voir les symptômes locaux qui étaient provoqués. Après avoir testé, je donnais une dynamisation plus basse adéquate. Un exemple : aurum met. 200ch. quatorze jours plus tard : conséquences d’avoir fait du vélo sous la pluie. Silicea d60 a été testé positif après 4 jours et le résultat était bon.

L’application et le Test du Bras Procédure III. Généralement, l’organisme rejette tous les remèdes proposés lorsqu’ils ne sont pas nécessaires. Mais doit-on toujours donner un remède lorsqu’il est fort durant le test ? J’ai appris par expérience que ceci n’était pas nécessaire. Le principe est ici le suivant : en cas de doute, abstenez-vous. Et c’est parfois difficile, car un patient attend de vous que vous lui donniez quelque chose. Je n’ai donné des placebos que très exceptionnellement, et j’essayais le plus souvent d’expliquer au patient que si un médicament n’était pas vraiment nécessaire, il valait mieux ne rien donner que de donner quelque chose. Les exemples dans lesquels on peut avoir un doute sont :
- Lorsque le patient est en train de se rétablir en ce qui concerne les troubles principaux, mais vient consulter pour des troubles secondaires. Toutefois, ici aussi il peut être utile de corriger ces troubles avec une basse dynamisation lorsque le remède adéquat est fort lors du test.
- Une aggravation des troubles qui correspondent au remède lui-même. Un contrôle régulier est ici nécessaire.
– Lorsqu’on ne sait pas si on a vraiment trouvé le bon remède. Malgré un résultat positif du test du bras, il peut ici être préférable d’attendre que de nouveaux symptômes se manifestent clairement plutôt que de donner un remède. L’expérience n’est pas un aspect négligeable, une concertation entre collègues n’est pas un luxe superflu, bien que j’aie dû m’en passer. Le Test du Bras Procédure III ne rend pas superflu de réfléchir et décider par soi-même ; il s’agit ici d’un instrument vivant (le patient), pas d’un appareil préprogrammé avec des aiguilles. On doit tenir compte des circonstances individuelles.

Le Test du Bras Procédure III et les raccourcis. J’affirme que le diagnostic du remède constitutionnel, le remède de Masie, le diagnostic des remèdes homéopathiques via les points d’acupuncture[i] ou la détection d’éléments adéquats du système périodique, si ceci n’a pas lieu par la voie du diagnostic, répertoire, test, n’est pas une bonne solution. Le traitement homéopathique de l’unité, tel qu’on peut l’obtenir par le diagnostic selon l’Homéopathie Pure, occupe à mon avis une position centrale. Lorsqu’on a, suivant l’une des autres façons, trouvé un remède qui a été positif au test, même alors je pense qu’il ne doit pas nécessairement s’agir du bon remède.


6       Que teste-t-on ?

La présence du remède sur les genoux du patient peut aller de pair avec une forte tension du bras, mais aussi avec une faible tension. Qu’est-ce qui est à présent causé par le remède, la force ou la faiblesse ? Nous pensons que c’est la faible tension, parce que le bras est normalement fort et que donc (presque) rien ne change lorsque le bras est fort alors que le remède est sur les genoux. En revanche, la faiblesse constitue un net changement par rapport à la situation initiale. Ce changement doit “se frayer un passage” à travers la force, c’est pourquoi il nous semble qu’une seule réaction faible est plus importante que quatre réactions fortes.
L’objet du test est de permettre de trouver le meilleur remède pour le patient. Mais ce que nous faisons, c’est tester le meilleur remède parmi les remèdes proposés. Que ce remède soit cinq fois fort indique que l’organisme le supporte bien, mais pas que ce soit le meilleur remède pour le patient. Ceci peut être resté caché dans l’anamnèse ou ne pas avoir été décelé lors de l’appréciation des remèdes dans les séries.

Exemple : Calcium carbonicum avait été prescrit à une patiente (1928), avec des résultats raisonnables, mais à la consultation suivante, notre préférence a porté sur lycopodium (C) et natrium muriaticum (K), comme suit :

Remède
Résultat du test
1           Lycopodium
2           I. Lyc.200 ch
3           + -
4           Natr.Mur
5           A. Natr.Mur. 60
6           + -
7            
8           C. Lyc.D60
9           + + + +
10        
11       K. Natr.Mur. 200
12       -

Après avoir atteint ce résultat, nous avons pris pour continuer en comparaison Calcium Carbonicum C200 (B), et après avoir testé une fois le B, le C est devenu faible. L’évolution est décrite ci-dessous :

Remède
Résultat du test
13       Lycopodium
14       I. Lyc.200 ch
15       + -
16       Natr.Mur
17       A. Natr.Mur. 200
18        -
19       Calc.Carb
20       B. Calc.CarbLyc.D60
21       + + + + +
22        
23       K. Lyc. 60
24       + + -
25        
26       C. Natr.Mur. 60
27       + + + - + + -

7         Les résultats pratiques

7.1       Teneur de l’enquête
Autour de cette question, nous avons réalisé une enquête sur les résultats chez des enfants qui ont consulté notre cabinet entre le 1er mars et le 1er septembre 2000 (Annexe II, Les Résultats). Le choix de ces mois a été entièrement arbitraire. Les jeunes patients qui avaient été vus avant 1999 n’ont pas été pris en compte car le Test du Bras Procédure III n’a été entièrement appliqué qu’en 1999. Tous les jeunes patients qui correspondaient à la norme ont été étudiés, sans exception. Il s’avère que la majeure partie réagit bien au traitement homéopathique à l’aide du Test du Bras Procédure III. Les rapports ont été répartis en quatre groupes. 1. Phénomènes cutanés 2. Problèmes dans le domaine O.R.L. 3. Caractère 4. Problèmes mixtes.

7.2       Quelques données
- Nous avons appris qu’une concentration déficiente chez la personne intermédiaire avait une influence négative sur le résultat. Lorsque le traitement a moins de succès que prévu, on doit tenir compte de cette donnée. Une amélioration consistait à faire dire tout haut au patient ou à la personne intermédiaire (pour les enfants) : ‘Ceci est bon pour …’.
- Sans l’utilisation de l’isopathie (l’utilisation du vaccin dilué), la plupart des enfants guérissaient. Manifestement, notre traitement est une amélioration.
- Lorsqu’on traite l’agitation, les angoisses, l’insubordination chez les enfants, on constate que les deux dernières sortes de problème disparaissent sans qu’il y ait d’amélioration directe au niveau de l’agitation. Ceci a également été régulièrement constaté lors des traitements ultérieurs à l’enquête. En ce qui concerne l’agitation, nous pensons que des influences sociales agissent.


[i] Kees Dam, médecin homéopathe ( kees.dam@planet.nl), m’a écrit : ” J’utilise pour les tests les ampoules de Schimmel correspondant aux organes (rein, vessie, foie etc. correspondant aux méridiens). De cette façon, j’arrive à détecter les faiblesses organiques énergétiques chez le patient ; le remède homéopathique simple qui compense toutes les faiblesses organiques est le remède le plus indiqué à ce moment-là ; si ce remède le fait aussi dans différentes dilutions, il y a de grandes chances qu’on ait trouvé le simillimum”.
L’approche indiquée ici par drs. Dam comprend deux limitations. 1) la limitation à l’organe, 2) la limitation par l’entremise d’un instrument. On trouve le remède qui rejoint une partie du patient et resserrement par appareil. Il est pour moi évident qu’ici, l’unité du patient n’est nullement prise en compte.